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Faut-il encore évoquer la disparition Julie et Mélissa, 20 ans après? "C'est indécent, laissons les familles en paix"

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La mort, dans des circonstances dramatique, de Julie et Mélissa, puis d'An et Eefje, victimes de Marc Dutroux, a traumatisé un pays tout entier. Aujourd'hui encore, des traces subsistent dans la mémoire collective. Un sondage, réalisé le 22 juin dernier auprès de 1000 personnes de tous âges, révèle que seul 1/5 de la population ne songe plus du tout à cette affaire criminelle. Les autres y pensent encore régulièrement (11%), encore parfois (près de 40%) et plus beaucoup (30%). La persistance dans nos esprits de ces faits dramatiques est-elle entretenue par les médias ? N'est-il pas temps de tourner la page et de cesser de ressasser ces souffrances ? Des questions que soulève et à laquelle répond une maman de trois enfants qui nous a écrit via la page Alertez-nous. N'hésitez pas à vous aussi donner votre opinion dans l'espace de réactions au bas de l'article.

Le message d'Aurore

"Messieurs les journalistes,

Je vous écris pour vous faire part de mes regrets de voir qu'après 20 ans, vous écriviez toujours au sujet de l'affaire Dutroux.

J'avais 12 ans à l'époque et j'ai été très marquée par ces événements. Après 20 ans, je n'ai toujours pas oublié, moi-même maman de 3 enfants aujourd'hui.

Imaginez-vous, si de simples personnes comme vous et moi n'ont pas oublié, qu'en est-il des familles des petites victimes? Je n'ose pas penser à leur désarroi, leur souffrance de savoir que tout cela est ressassé.

Si nous n'avons pas oublié, c'est en grande partie parce que vous ne cessez de publier des articles sur Dutroux, Martin etc. et que nous avons eu droit à beaucoup, trop même, de détails.

Vous devez faire votre travail, j'en suis consciente, mais je pense que cela va trop loin. Le devoir d'informer me direz vous? Nous n'avons plus envie de savoir toutes ces horreurs. Je pense que les familles ont eu assez de douleurs à subir pour qu'en plus vous en rajoutiez en remuant le couteau dans la plaie.

C'est indécent. Laissons les familles en paix, bien que j'imagine qu'on ne puisse trouver la paix après avoir perdu un enfant. Merci!"


 

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