La méningite touche 200 personne par an en Belgique. Il existe des vaccins contre les différents types de cette maladie. Mais certains ne sont pas remboursés, notamment chez les ados. La société royale de pédiatrie demande un meilleur remboursement.
Il y a 36 ans, Jean-Paul Léonard a vécu un cauchemar. Son fils de quatre ans et demi s’est mis à vomir brutalement, il se plaignait de maux de tête et était affaibli. "La pâleur devenait vraiment une blancheur terrible, les maux de tête s’accentuaient et surtout il n’avait plus d’énergie, il ne s’exprimait plus. Il était couché. Je me souviens avoir pris son bras et sentir qu’il n’y avait plus de vie dans ce bras", se souvient ce papa d’un ancien malade.
Le médecin a alors observé des tâches caractéristiques de la méningite : une inflammation du liquide autour du cerveau. L’enfant a été pris en charge aux urgences. Le traitement antibiotique a fait son effet. Il s’en est sorti sans séquelles. A l’époque, il n’y avait pas de vaccin.
"Il faut vraiment se renseigner auprès des pédiatres, pour voir quel est le vaccin le plus adapté, le plus judicieux mais en tout cas aujourd’hui des armes de défense existent, autant en profiter", témoigne encore Jean-Paul.
Il y a près de 200 cas de méningite en Belgique, tous âges confondus. La société belge de Pédiatrie considère que la campagne de vaccination actuelle reste trop limitée. "Le seul vaccin qui est donné est le vaccin contre le méningocoque du groupe C et cela représente en gros 4 à 10 % des cas. Cela veut dire que 90 à 95 % des cas de méningocoque en Belgique pour lesquels on a des vaccins, malheureusement ces vaccins ne sont pas distribués gratuitement", explique David Tuerlinckx, professeur au CHU de Dinant-Godinne et membre du Conseil supérieur de la Santé – section vaccin.
Aujourd’hui, des vaccins dits combinés peuvent combattre les pathogènes connus mais leur coût est élevé : 85 euros l’unité. Le Conseil supérieur de la Santé demande de les intégrer aux programmes régionaux de vaccination.
"Le grand groupe qui pose problème, ce sont les ados puisque c’est eux qui sont porteurs, 30 % sont porteurs du méningocoque. Si on ne les vaccine pas, le méningocoque va continuer à circuler", avance le professeur.
Aujourd’hui, les nourrissons restent prioritaires mais pour les experts, il faut aller plus loin. L’objectif est de réduire les décès de 70 %.
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