Pierre Sonveaux, chercheur à l'UCLouvain, et son équipe sont parvenus à identifier un senseur, sorte de capteur, qui envoie un signal aux cellules tumorales de cancer du sein de s'arrêter dans le cerveau, ce qui leur permet de développer des métastases cérébrales. L'intérêt de cette découverte est que, sans ce senseur, les cellules tumorales ne s'arrêtent pas dans le cerveau et ne développent donc pas de métastases cérébrales, est-il indiqué dans un communiqué de l'UCLouvain mardi.
Avec cette découverte, l'équipe de l'UCLouvain est ainsi parvenue à identifier la stratégie mise en place par les cellules cancéreuses pour coloniser certains organes en particulier (et pas d'autres) et ainsi créer des métastases.
A l'origine de cette recherche, le professeur et son équipe sont partis de la théorie que chaque cellule cancéreuse qui circule a ses préférences métaboliques qui lui dictent quel organe coloniser. Certains organes ne sont jamais touchés (les orteils, les lobes d'oreille). Dans un modèle de cancer du sein humain chez la souris, ils ont identifié une protéine qui sert de senseur à la cellule cancéreuse pour s'arrêter et envahir le cerveau. L'intérêt est que, sans ce senseur (protéine Cox7b), la cellule ne s'arrête plus.
Résultat, on évite les métastases cérébrales, font savoir les auteurs de cette découverte qui a été publiée dans la revue scientifique Cancers. Désormais, Pierre Sonveaux et son équipe veulent vérifier si cette découverte vaut pour d'autres types de cancer (foie, poumon, etc.) et d'autres organes de destination. La compréhension de ce nouveau mécanisme doit permettre, en définitive, d'empêcher la survenue des métastases et d'utiliser plus longtemps les thérapies à visée curative, et donc d'augmenter les chances de guérison.
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