Les dépôts sauvages de déchets pullulent en Wallonie et face à l'ampleur du phénomène, les communes doivent trouver de nouveaux moyens.
Selon des estimations, 50.000 tonnes de déchets sauvages sont récoltés chaque année en Wallonie, ce qui représente 15 kilos par habitant, et 3% de nos déchets ménagers, selon un chiffre de Bel RTL ce matin. Deux études doivent être menées l'an prochain en Wallonie pour affiner ces chiffres, mais devant l'ampleur du phénomène, les simples préventions et répressions ne suffisent plus.
Outre les opérations de ramassage des déchets sauvages par les citoyens, les campagnes de prévention, les sanctions administratives et les redevances, des caméras de surveillance sont parfois installées pour permettre d'identifier les auteurs. Car la principale difficulté rencontrée dans la lutte contre les dépôts sauvages est justement de retrouver les contrevenants.
"C'est le citoyen qui paye"
À Châtelet par exemple, on tente de lutter contre ce phénomène en appliquant, en plus des sanctions administratives. Elles peuvent aller de 50 à 100.000 euros et cette redevance est utilisée pour financer l'enlèvement des déchets. Elle est forfaitaire s'élève à 100 euros pour les dépôts de moins de 20 litres, 500 euros pour les dépôts de plus de 20 litres. Au-delà, c'est le coût réel qui est appliqué.
Clément Rosseel, chargé de communication au cabinet du bourgmestre de Châtelet, déplore qu'on doive en arriver à de telles sanctions. "C'est le citoyen actuellement qui paye des taxes pour ces problèmes et la seule solution que l'on trouve face aux dépôts sauvages, ce sont effectivement des sanctions supplémentaires: des sanctions équitables pour éviter que cette taxe déchets continue d'augmenter", explique-t-il ce matin sur Bel RTL.
"Il y a un problème de fond chez certains citoyens"
Malgré tout, le problème persiste : "On s'active au niveau de la prévention et de la communication pour empêcher que le problème s'envenime, et malgré ça, on voit qu'il continue. Donc il y a un problème de fond chez certains citoyens contrevenants", regrette-t-il.
À Charleroi, une nouvelle opération va être menée prochainement : une "cellule répressive" va sanctionner plus efficacement ce type de délits. Et depuis plusieurs semaines, un véhicule "sous-marin" tente de prendre les auteurs sur le fait. Des caméras de surveillance pourraient en outre être installées.
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