La ministre de la Santé, Maggie De Block, a lancé une série de projets pour inciter les hôpitaux à faire passer de 4 à 2 le nombre de jours d'hospitalisation lors des accouchements. Selon le SPF Santé, huit femmes sur dix seraient satisfaites de leur accouchement express.
Le ministère de la santé publie les résultats d'une enquête menée auprès des femmes ayant accouché ce deux dernières années. Selon cette étude, 8 femmes sur 10 se disent satisfaites de leur accouchement express. Pourtant, bon nombre de femmes disent qu'elles ont besoin de temps après leur accouchement pour s'habituer au basculement que représente le fait de donner naissance. Surtout lorsqu'il s'agit d'un premier enfant.
Par ailleurs, 9 femmes sur 10 ayant participé au projet se sont senties en sécurité et ont estimé que leur retour était bien organisé. Elles savaient aussi à qui s'adresser en cas de problème, malgré qu'elles soient rentrées à la maison deux jours après l'accouchement.
Attention, seule la moitié des femmes qui ont accouché dans ces hôpitaux concernés par le projet-pilote ont pu rentrer chez elles plus tôt. En effet, le séjour court en maternité reste impossible pour les mères qui subissent des complications médicales ou celles qui sont trop fragiles psychologiquement ou issues d'un milieu social difficile, notamment.
Une hausse limitée des réadmissions
Mais le raccourcissement des nuitées à l'hôpital après un accouchement a aussi des effets relativement pervers. En effet, les sorties précoces après seulement deux jours engendrent une augmentation limitée des retours de ces femmes en urgence à la maternité pour elle ou leur enfant. Les résultats de l'enquête montrent que cette hausse limitée concerne ce qu'on appelle les réadmissions. Il s'agit des cas où une maman et son bébé doivent se faire réhospitaliser, quelques jours après être rentrés à la maison.
Ce rapport vient donc confirmer une enquête que la rédaction de Bel RTL, il y a 2 ans. Ces réadmissions n'ont pas entraîné de complications.
L'argent économisé sur les nuitées... doit finalement en partie être dépensé dans les visites domiciliaires
Ces mesures permettent de faire des économies. Le fait de faire baisser les nuitées en maternité fait baisser les dépenses des hôpitaux, ce qui épargne alors le budget de l'État, qui rembourse les séjours.
Néanmoins, en contrepartie, les hôpitaux ont dû embaucher plus de sages-femmes, pour faire la tournée à domicile des jeunes mamans sorties rapidement de l'hôpital. Le budget consacré au remboursement des visites de sages-femmes a explosé.
Depuis six ans, la durée des séjours en maternité après un accouchement est en baisse lente mais constante.
Environ 3 jours d'hospitalisation contre presque 4 il y a 6 ans.
Après une césarienne, une femme passe en moyenne 4 jours et demi aujourd'hui à l'hôpital, contre 5 jours et demi auparavant.
Vos commentaires