Ce matin dans sa chronique 90 secondes pour comprendre sur Bel RTL, Frédéric Moray est revenu sur les missions d’origine du CPAS ainsi que les nouvelles. En 40 ans, le nombre de bénéficiaires a augmenté de manière exponentielle.
Le CPAS sert à offrir une vie décente à tous les citoyens belges, encadrer les plus démunis, leur octroyer une aide financière minimum, mais surtout, tenter de les insérer dans la société. C’est l’idée de base. On est alors en 1974 et il y a 6.000 personnes qui répondent à ces critères.
Aujourd’hui, 115.000 personnes émargent au CPAS. On peut l’expliquer par les différentes crises économiques qui sont passées par là. La pauvreté a augmenté dans notre pays et particulièrement depuis 2008 selon les professionnels. Et puis, les compétences des CPAS se sont largement étendues.
Depuis janvier 2015, ce sont les CPAS qui accueillent les personnes en fin de droits aux allocations d'insertion et les personnes exclues du chômage pour manque d'activation. Soit jusqu'à 12 % de dossiers supplémentaires.
Les CPAS accueillent également les migrants qui ont obtenu un statut de réfugiés. Première estimation pour la vague d’immigration de l’année dernière : 23.000 dossiers supplémentaires.
À cela, le gouvernement envisage encore d’y transférer les travailleurs malades de longue durée.
Que reçoivent les bénéficiaires du CPAS ?
Une allocation de 850 euros : le revenu d’intégration. Financé, selon les cas, à 70% par le Fédéral et le reste par les communes. Ils reçoivent également un encadrement pour les aider à s’insérer dans la société : encadrement psychologique, mais aussi aide à l’embauche et différents services sociaux.
Les CPAS gèrent aussi des maisons de retraite, ouvertes à tout le monde. Ils s’occupent aussi d’aider les personnes à trouver un logement.
Le CPAS est donc le dernier rempart institutionnel. D’ailleurs, il n’y a pas d’exclusion définitive du CPAS.
Comment expliquer alors qu’il y a encore autant de personnes qui vivent dans la rue ?
Dans la rue, il y a énormément de sans-papiers … qui n’ont droit à rien. Mais pour ceux qui reçoivent le revenu d’intégration, les logements privés sont devenus presque inaccessibles avec 850 euros par mois et il y a 90.000 demandes en attente en Wallonie pour un logement social. Certains font donc le choix de vivre en rue…
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