Même si ce mardi, c'est une manifestation qui a lieu, on parle aussi souvent des grèves générales. Avec cette notion qui revient régulièrement: le service minimum dans la fonction publique. Ce mardi, Frederic Moray nous explique pourquoi il n’est toujours pas instauré.
On peut se poser la question, puisque le service minimum revient à chaque grève massive et puis surtout le Gouvernement Michel a inscrit le service minimum en cas de grève, dans son accord de gouvernement en 2014. Il ne devrait concerner dans un premier temps que les transports ferroviaires.
Près de 2 ans après l’entrée en fonction du gouvernement, les négociations sont toujours au point mort. Voici la réponse à la question que j'ai posée au gouvernement :
"Le projet de contrat de gestion de la SNCB - donc on ne parle encore que de projet, NDLR - prévoit que l’Etat demande à la SNCB de formuler, en concertation avec Infrabel et les partenaires sociaux, une proposition visant à organiser un service garanti en cas de grèves".
Un projet prévoit une demande de formulation…
On est loin de trouver un accord sur ce service minimum. Même si des propositions ont été formulées. Mais pour le moment, me dit-on, c’est le dialogue social qui est privilégié.
Pourtant, ce service minimum existe ailleurs en Europe. Pourquoi les syndicats sont-ils si réticents ?
Parce que l’on touche là au droit de grève. Un service minimum diminuerait l’impact des grèves. Moins difficiles à supporter par la population, moins de pression sur le gouvernement. Les syndicats perdraient de leur influence.
En Espagne et en Italie, il existe déjà un service minimum, qui oblige les opérateurs de transport à assurer entre 50 et 60% du traffic aux heures de pointes.
En France, pas de service minimum, mais la grève doit être renseignée 48h à l’avance et des services alternatifs sont organisés pour assurer un transport aux usagers.
Des réglementations qualifiées de positives ou de restrictives selon que vous soyez, ou non, membre d’un syndicat.
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