Étant donné la quantité de vaccins disponibles, faut-il changer notre stratégie de vaccination et n'administrer qu'une dose comme certains le préconisent, afin de vacciner deux fois plus de monde le plus vite possible ?
Le professeur Herman Gossens, microbiologiste à l’université d’Anvers, le pense. Il l'a confié à Antonio Solimando ce matin sur Bel RTL
"Plusieurs pays discutent de la possibilité de donner une seule dose, et puis la deuxième dose 3 à 6 mois plus tard, parce que c'est un très très bon vaccin, a expliqué le professeur. Et donc, même avec une dose, on a déjà une très bonne efficacité. C'est une piste qu'on est en train de discuter non seulement en Belgique mais également dans d'autres pays. Ça nous permet de protéger la population beaucoup plus vite avec déjà une dose, et de se protéger contre cette nouvelle variante".
Cela entraînerait un changement dans le protocole qui a été avalisé par l'Agence européenne des médicaments. Mais si cela se fait, la Belgique ne va pas se lancer toute seule dans cette procédure.
"La Belgique ne peut pas faire ça toute seule. À mon avis, il faut un accord avec d'autres pays, il faut un accord de l'Agence", a ajouté Herman Gossens.
Il vante l'efficacité du vaccin Pfizer-BioNTech, utilisé pour lancer la campagne de vaccination contre le coronavirus dans notre pays.
"L'efficacité de ce vaccin est quand même de 90% après une dose. C'est un excellent vaccin, beaucoup mieux qu'on n'aurait pensé. Et donc, ça nous permet de réfléchir à cette stratégie, surtout avec la menace de cette nouvelle variante", a-t-il conclu.
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