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Après la tuerie à Liège, le congé pénitentiaire est remis en question: comment Benjamin Herman a-t-il pu en bénéficier?

Après la tuerie à Liège, le congé pénitentiaire est remis en question: comment Benjamin Herman a-t-il pu en bénéficier?
 
 

L'auteur de l'attaque de Liège avait bénéficié de plusieurs congés pénitentiaires et au moment où il a tué deux policières et un jeune homme de 22 ans, il se trouvait justement sous ce régime.

Il n'en fallait pas plus pour que des voix s'élèvent au sein de la police pour réclamer une révision de ce système, ce que refuse le ministre de la Justice, Koen Geens.

Une personne condamnée définitivement peut demander à la Direction Gestion de la détention (DGD) un congé pénitentiaire lorsqu'elle se trouve à un an de sa date d'admissibilité à la libération conditionnelle.

Plusieurs avis - de la direction, du service psychosocial, de l'enquête sociale... - sont alors émis sur l'octroi de cette mesure. La DGD examine trois risques: si le détenu peut se soustraire à l'exécution de sa peine, s'il va perpétrer des infractions graves et s'il risque d'importuner la(les) victime(s).

Les condamnés peuvent solliciter des permissions de sortie

En cas d'accord, le condamné peut quitter l'établissement pénitentiaire jusqu'à trois fois 36 heures par trimestre. Les condamnés peuvent aussi solliciter des permissions de sortie, à partir de deux ans avant leur admissibilité potentielle à la liberté conditionnelle, pour préparer leur réinsertion sociale.

Les détenus peuvent par ailleurs demander une permission de sortie à tout moment de leur détention pour défendre plusieurs types d'intérêts (juridiques, familiaux...) qui requièrent leur présence hors de la prison. Il ne doit pas en outre exister d'autre possibilité de rencontrer cet intérêt.

Dans les deux cas, la permission de sortie ne peut durer plus de 16 heures sur une même journée. Les mêmes contre-indications (les trois risques) sont examinées.


En 2016, 3.609 décisions d'octroi de permissions de sortie prises 

Dans son rapport annuel 2016, dernier disponible, la Direction générale des établissements pénitentiaires relevait que malgré une augmentation des décisions positives par rapport à ces régimes, le "taux d'échec grave" n'avait pas augmenté. Elle ne précise toutefois pas ce taux d'échec et ce qu'il signifie.

En 2016, 3.609 décisions d'octroi de permissions de sortie ont été prises et 1.849 refusées. 1.544 détenus ont obtenu un congé pénitentiaire et 1.732 se sont vu refuser ce régime.


 

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