Le Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a voté en urgence une proposition de décret qui permet de limiter les recours après le fiasco des examens annulés. Rien n'était prévu légalement. Le projet est soutenu par la majorité et l’opposition.
Les députés ont voté à l'unanimité: 75 votes positifs sur 75 votants. Ils assurent la légalité des suppressions d'examens vécus cette semaine. "C'est pour éviter que l'on ait une non validité des délibérations, explique Françoise Bertieaux, cheffe de groupe MR au parlement de la fédération Wallonie-Bruxelles, au micro de notre journaliste Benoît Duthoo. On a déjà eu une semaine infernale avec toutes ces épreuves annulées. Imaginez après, la semaine suivante, si tous ces conseils de classe autour du sort des élèves, devaient s'avérer non valables parce que sans base légale".
Inviter les conseils de classe à ne pas désavantager les étudiants "sprinters"
On a beaucoup parlé de ces étudiants que l'on surnomme les sprinters: ceux qui travaillent surtout en fin d'année. Ils pourraient donc être désavantagés par ces événements. Pour eux, les députés demandent aux conseils de classe de prendre en compte les résultats de ces deux dernières années. "On leur demande, avec humilité, de tenir compte des circonstances, et du fait que ce n'est pas la faute des élèves si les examens ont été annulés, indique Barbara Trachte, députée au parlement de la fédération Wallonie-Bruxelles. On demande donc de les examiner avec ".
Pourquoi pas de plan B? "Parce qu'il n'y a jamais eu de problème"
Ensuite, les questions sur le déroulement de cette folle semaine ont été posées. Pourquoi ne pas avoir prévu un plan B? A savoir, un deuxième questionnaire disponible en cas de fuites. "Imaginer ces fuites, anticiper ces fuites et prévoir un questionnaire qui reste dans les cartons s'il n'y a pas de problèmes, souffle Joëlle Maison, députée au parement de la fédération Wallonie-Bruxelles. Mais en cas de souci, comme cela s'est passé ces derniers jours, pourrait sortir et permettre d'interroger les élèves dans de bonnes conditions".
Selon la ministre, cela n'a pas été envisagé car il n'y a jamais eu de problème. "Mais il faudra un plan B, bien sûr, un C, un D, il en faudra bien évidemment", a ponctué Joëlle Milquet, ministre de l'éducation.
Avec l'accord de la majorité, une commission spéciale va se pencher sur les couacs de ces derniers jours.
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