Vous êtes plusieurs automobilistes à avoir été victimes de cette arnaque. Un site internet propose de s'enregistrer pour accéder dans plusieurs villes à basses émissions grâce à l'achat d'une vignette qui n'est pas indispensable. Reportage dans le RTLINFO 13H de Arnaud Gabriel, Simon François et Pierre Halterman.
Ce site internet joue sur son aspect officiel. Il reprend toutes les règles et vend aux automobilistes des vignettes pour leur permettre de rouler en Europe dans les zones de basses émissions.
Nathalie Guilmin, porte-parole de Bruxelles-Environnement détaillait comment cette arnaque avait été soigneusement préparée: "Ce qui est troublant, évidemment, c'est que ce site donne un tas d'informations qui sont correctes, mais ajoute effectivement des informations tout à fait fantaisistes et vous pousse à acheter une vignette qui n'existe pas."
Parmi les autres imprécisions repérées sur ce site, les zones touchées par cette mesure. Si en Belgique, Anvers et Bruxelles sont concernées, Willebroek est citée mais est une erreur.
Certaines phrases n'ont également aucun sens, comme par exemple: "Les taux de particules fines, de dioxydes d'azote et d'ozone ont une influence sur la validité des vignettes."
En réalité, pour Bruxelles et Anvers, les conducteurs étrangers doivent s'enregistrer, mais la démarche est entièrement gratuite.
Nous avons contacté le site en question. À aucun moment notre interlocutrice ne ment sur le service. Elle nous explique même que la vignette n'a aucune valeur: "Pour la Belgique, ce qui compte c'est l'enregistrement, mais une fois qu'on s'est enregistré, savoir jusqu'à quand est valable cet enregistrement, ce n'est pas toujours très clair. Donc nous, on a développé aussi une sorte de vignette qui reprend toutes ces informations", détaillait la jeune femme.
Pour Olivier Bogaert, commissaire à la Computer Crime Unit de la police fédérale, la supercherie est accentuée par le fait que ce faux site est bien référencé sur Google: "Les gens savent qu'ils doivent désormais utiliser toutes ces pastilles et donc ils se documentent sur un site qui est référencé très rapidement quand on cherche dans les moteurs de recherche, parce que les concepteurs se sont arrangés évidemment pour se retrouver dans les premiers résultats."
Ce site profite donc de la méconnaissance des automobilistes pour rendre les services gratuits, payants. Bruxelles-Environnement compte porter plainte.
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