Le 1er janvier prochain, la Région bruxelloise deviendra une zone de basses émissions. Concrètement, cela signifie que les véhicules les plus polluants seront interdits de circuler sur tout le territoire des 19 communes de la Région. Le gouvernement bruxellois présentera aujourd'hui les modalités pratiques du dispositif.
Afin d’améliorer la qualité de l’air, certaines villes européennes (Berlin, Londres, Stockholm, etc) ont instauré des zones à basses émissions, encore appelées éco-zones. Vous ne pouvez y circuler que si l’émission de polluants de votre véhicule ne dépasse pas un seuil fixé. La Belgique compte une seule éco-zone depuis le mois de février: le centre-ville d’Anvers et une partie de la Rive gauche. Bruxelles va introduire une telle zone en 2018. Et Gand à partir de 2020.
Attention aux amendes
A Bruxelles, dès le 1er janvier, les véhicules les plus polluants seront interdits de circuler sur tout le territoire des 19 communes de la Région. Ce sont les véhicules diesel qui seront les premiers concernés. Seuls les diesels immatriculés après le 1er janvier 1997 pourront encore circuler dans la capitale. En 2019, l’étau se resserre, il faudra que le véhicule diesel soit immatriculé à partir du 1er janvier 2006 et l’interdiction concernera aussi les voitures essence de plus de 18 ans. Les règles se durciront ensuite jusqu’en 2025. Il n’y aura pas de système de vignette comme à Paris, le contrôle se fera par caméra et l’automobiliste qui ne respecte pas les règles s’exposera à une amende.
Est-ce efficace à Anvers?
A Anvers, on ignore encore si la qualité de l’air s’est améliorée depuis l’entrée en vigueur de la zone de basses émissions. La cellule interrégionale Céline ne dispose pas de chiffres en la matière. Mais les expériences dans les pays européens sont concluantes : la pollution (à savoir particules fines et dioxydes d’azote) a diminué dans ces zones.
La possibilité de l'instaurer en Wallonie
En Région wallonne, le ministre de l’Environnement Carlo Di Antonio planche sur un cadre réglementaire permettant aux communes de créer une zone à basses émissions et d’en conditionner l’accès. Le décret en préparation devrait offrir la possibilité d’instaurer des zones à circulation restreinte près des lieux sensibles (écoles, hôpitaux, etc.) lors des pics de pollution.
Tout le monde n'est pas convaincu
Selon Touring, seuls 13 % des sondés par ses soins pensent que les zones à basses émissions constituent une bonne mesure pour lutter la contre la pollution des voitures au diesel. 2/3 des usagers estiment qu’il vaut mieux imposer aux constructeurs des normes plus sévères.
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