Des Belges et des demandeurs d’asile, les yeux dans les yeux pendant quatre minutes. C’est ce qu’a fait Amnesty International pour montrer qu’il suffit de peu pour accepter l’autre et pour sensibiliser les populations occidentales au sort des réfugiés.
Selon le psychologue Arthur Aron, "quatre minutes d’échange visuel rapprochent les personnes plus que n’importe quoi d’autre". La section belge d'Amnesty International a décidé de vérifier cette théorie pour sa nouvelle campagne à l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés. Dans une vidéo tournée à Bruxelles, des Belges et autres profils européens et des réfugiés sont installés l’un en face de l’autre et doivent se regarder dans les yeux pendant quatre minutes et le résultat est convaincant. “Il est étonnant de constater combien des personnes qui ne s’étaient jamais vues se sentent réellement connectées l’une à l’autre après s’être simplement regardées dans les yeux pendant quatre minutes. De nombreuses personnes nous ont avoué avoir été profondément bouleversées par cette expérience chargée d’émotion”, a expliqué Philippe Hensmans, directeur de la section belge francophone d’Amnesty International.
Des personnes choisies sur Facebook et dans des centres d'accueil
La vidéo a été tournée le 14 juin à Molenbeek et les personnes ont été choisies suite à un appel sur Facebook et des contacts avec des centres d’accueil de demandeurs d’asile et de mineurs non accompagné. Elle porte un beau message de tolérance et d’accueil et montre comme il est facile de s’intéresser aux autres et de faire preuve d’empathie.
"Veiller à ce que les réfugiés en Belgique puissent bénéficier d’un accueil de qualité et de l’accompagnement nécessaire"
Avec cette vidéo, la section belge d’Amnesty International demande à la Belgique de prendre un engagement fort "en faveur de l’établissement de voies sûres et légales qui permettraient aux personnes en besoin de protection de rejoindre un lieu sûr, et de veiller à ce que les réfugiés en Belgique puissent bénéficier d’un accueil de qualité et de l’accompagnement nécessaire. Ces revendications sont formulées dans une pétition qui a déjà été signée par quelque 30.000 personnes en Belgique, et via le hashtag #SignForHumanity", peut-on lire sur leur communiqué de presse.
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