Le conseil des ministres a accédé vendredi à la demande du ministre de l'Intégration sociale Willy Borsus d'accorder des moyens complémentaires aux CPAS pour qu'ils puissent mener à bien leur mission d'accompagnement des réfugiés.
Concrètement, une allocation complémentaire équivalente à 10% du montant du revenu d'intégration sociale (RIS) sera octroyée au centre public d'action sociale pour chaque réfugié reconnu et chaque bénéficiaire d'une protection subsidiaire bénéficiant du RIS. La mesure vaut pour la gestion des situations en 2016 et 2017.
La décision intervient alors que les CPAS ont réalisé des efforts pour ouvrir des initiatives locales d'accueil (ILA) pour les candidats à l'asile. Les moyens complémentaires décidés vendredi sont censés couvrir les besoins matériels et organisationnels des CPAS pour prendre en charge les réfugiés reconnus. Les CPAS doivent développer un travail social, une action d'accompagnement et font face à des frais matériels et une charge administrative supplémentaires.
Rendre les réfugiés autonomes et indépendants
Le soutien ainsi apporté s'inscrit dans les objectifs et la dynamique du gouvernement visant l'"activation" des personnes afin qu'elles obtiennent leur autonomie aussi vite que possible, partant du constat qu'aujourd'hui, 48% des réfugiés reconnus sont encore à charge du CPAS après deux ans. Willy Borsus a souligné qu'après la compensation des nouveaux revenus d'intégration liés aux exclusions des allocations d'insertion, après les 10% d'intervention supplémentaire dans le cadre des PIIS (Parcours individualisé d'intégration sociale), "il s'agit de la troisième mesure d'aide à l'action des CPAS décidée par le Gouvernement en 20 mois".
Le secrétaire d'Etat à l'Asile Theo Francken a insisté sur le fait que "ce budget ne va pas aux réfugiés reconnus mais bien aux CPAS afin que les réfugiés puissent le plus vite possible se remettre en marche".
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