Les centrales nucléaires fonctionnent au ralenti depuis quelques semaines. Hier, jeudi, c'est le dernier réacteur de Tihange qui s'est éteint provisoirement. Pour continuer à produire suffisamment d'électricité, en cas de déficit, Electrabel peut relancer rapidement ses centrales au gaz. Comme celle de Drogenbos juste à côté de Bruxelles.
Le dernier réacteur de Tihange s'est éteint provisoirement hier. Pour continuer à produire suffisamment d'électricité, Electrabel a relancé sa centrale au gaz de Drogenbos juste à côté de Bruxelles.
"Certaines unités peuvent démarrer en 15 minutes"
La tour de refroidissement de Drogenbos est une habitude dans le paysage des Bruxellois. Il s’agit de l’une des cinq centrales turbines gaz-vapeur d’Electrabel. Ces centrales sont réactivées en cas de nécessité : un manque de vent ou de soleil pour les énergies renouvelables ou un problème technique pour le nucléaire. "Toutes nos unités sont toujours équipées, les gens sont prêts à démarrer l’unité immédiatement. Dépanadant de la centrale, certaines unités peuvent démarrer en 15 minutes à cycle ouvert, certaines autres qui sont à chaud en 1h30-2h et quand elles sont complètement à froid, ça prend jusque 4-5h", a expliqué Philip Pouillie, responsable des centrales gaz d’Electrabel, au micro de Benoît Duthoo pour RTL TVi.
"Il n’y a pas de soufre, il y a très peu d’inox et il n’y a pas de poussière"
Comme son nom l’indique, la centrale fonctionne à la fois au gaz et à la vapeur. La chaleur, et donc la vapeur d’eau créée par les deux turbines au gaz, faisant fonctionner une troisième turbine. La fumée qui sort de la cheminée est donc de la vapeur d’eau. Les turbines au gaz, par contre, rejettent du CO2. "De toutes les unités fossiles qu’on a, les unités comme les TGV à haute efficacité sont les moins polluantes qu’on a. Il n’y a pas de soufre, il y a très peu d’inox et il n’y a pas de poussière", a précisé M. Pouillie.
Curieusement, Electrabel a décidé de fermer sa centrale de Drogenbos en octobre 2016. Les centrales turbines gaz-vapeur n’étant pas assez rentables. Un élément de plus qui consiste à dire que le débat sur le remplacement à terme du nucléaire ne sera pas simple.
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