Les voisins de la Belgique sont de plus en plus préoccupés par les réacteurs nucléaires belges, dont certains ont été prolongés pour dix ans tandis que d'autres viennent péniblement de redémarrer malgré la découverte de fissures dans leurs cuves. Camille Gira, le secrétaire d'état luxembourgeois au développement durable et aux infrastructures était l'invité de la rédaction de Bel RTL ce lundi matin. Il évoquait ces craintes-là à Martin Buxant.
Lundi, le ministre belge de l'Intérieur Jan Jambon reçoit le secrétaire d'Etat luxembourgeois au Développement durable, Camille Gira, qui a exprimé ses "préoccupations sur les déficiences constatées dans la centrale nucléaire de Tihange". Avant cet entretien, il s'est exprimé sur nos ondes au micro de notre journaliste Martin Buxant.
Martin Buxant: Est-ce que le degré d'information de la part des autorités belges est suffisant?
Camille Gira: En ce qui concerne la transparence, on est d'accord, on est satisfait comme on a dit mais on a l'impression qu'on va dans la même direction qu'en 2013, comme lorsqu'après un premier arrêt, on a laissé la centrale tourner après avoir fait une première enquête. Et seulement 18 mois après, on a vu qu'il y avait des problèmes plus substantiels. Aujourd'hui on a l'impression de vivre le même cas de figure. On laisse démarrer une centrale où toutes les questions ne sont pas résolues et cela, c'est dangereux avec de l'énergie nucléaire.
Martin Buxant: Le ministre de l'intérieur Jan Jambon et la ministre de l'Energie, Marie-Christine Marghem ont quand même mis longtemps à accepter une réunion avec vous pour vous informer. Qu'est ce que vous en attendez précisément?
Camille Gira: Je pense que la première chose pour lesquelles on est là, pour vraiment faire part de nos peurs, nos craintes, pour avoir des informations supplémentaires, pour avoir des explications sur les causes profondes mais aussi pour voir si vraiment cette centrale peut rester active avec tous ses défauts. Mais aussi pour faire avancer et avoir une collaboration encore plus étroites. On a été informé des incidents qui sont faits mais je dois dire qu'avec les autorités françaises, on a mis en place une collaboration qui va beaucoup plus loin.
Martin Buxant: Cela fonctionne mieux avec les Français qu'avec les Belges?
Camille Gira: Oui pour l'instant cela fonctionne mieux avec les Français qu'avec les Belges. Je pense que la transmission des informations est plus régulière, plus rapide avec les autorités françaises. Je pense que cela devrait aussi être possible avec les Belges et aussi j'ai entendu que le gouvernement belge avait accordé des visites à Doel aux autorités néerlandaises et Allemandes, même si le Luxembourg est un pays plus petit, on a le droit d'être traité sur un même pied d'égalité que les pays voisins.
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