À quelques jours des commémorations des attentats du 22 mars, RTLinfo donne la parole à ceux qui étaient là, sur le terrain, le jour des attaques à Zaventem et à Maelbeek. Nos journalistes Martin Soyer et François-Xavier Van Leeuw ont rencontré Claude et Emilie, respectivement infirmière et secouriste.
Claude Parmentier, infirmière en chef à l'hôpital militaire Reine Astrid, se rappelle du moment où les blessés sont arrivés dans l'établissement:
"Rapidement, le grand hall va être occupé, parce qu'il y a un bus qui arrive. Des patients sont évacués en bus de Zaventem. Ils sont annoncés comme des patients légers ou des impliqués, donc on va les installer rapidement ici au niveau des lits. Mais il s'avère quand même qu'ils sont plus blessés qu'on ne le pensait. Vous avez quand même des patients qui sont criblés de débris de verre, de tôle, il y a des plaies ouvertes. Et il règne dans ce grand hall, ça m'avait vraiment frappée, une sérénité incroyable. Il n'y a pas de cri, il n'y a pas de pleur. Les patients sont là en attente. Il n'y a pas de stress, il n'y a pas d'énervement, il n'y a pas de revendication".
Emilie, secouriste de la Croix-Rouge, raconte son intervention à Maelbeek:
"Je me suis d'abord retrouvée dans notre local, là où on a attendu les instructions qui ont suivies. Il y avait l'explosion à Zaventem, et entre les deux, le temps que j'arrive sur le local, Maelbeek avait explosé aussi. Donc on nous a demandé de nous missionner vers Maelbeek à ce moment-là. On est allé au Thon Hotel. Quand on est arrivé à l'hôtel, il y avait les pompiers qui étaient occupés. Il y avait les premières victimes qui étaient là. Mais ce qui me revient le plus en fait, c'est l'amabilité et la force de courage des personnes de l'hôtel, qui avaient déjà préparé pas mal de choses. Ils avaient calfeutré l'hôtel avec des draps. Ils avaient descendus tous leurs draps pour nous aider. C'est quelque chose qui est resté dans ma mémoire".
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