Le gouvernement fédéral s'est accordé sur la nouvelle réforme du marché du travail. Mais comment nos sociétés et leurs employés accueillent-ils cette réforme ?
La nouvelle réforme de l'état a été actée dans la nuit du lundi au mardi. Celle-ci est bâtie sur quatre piliers : la flexibilisation du temps de travail, les formations, la mobilité de travailleurs et l'encadrement de l'économie numérique.
l'entreprise d'informatique "EASI", basée à Nivelles s'est d'ailleurs déjà adaptée à la flexibilité. Les 350 employés peuvent modifier leurs horaires pour un rendez-vous médical ou pour un contretemps : "On a la chance de bénéficier d'un management qui est à l'écoute, et qui sait qu'on a aussi des contraintes externes, on peut être flexible dans la mesure où ça n'impacte pas nos clients, ni nos collègues et on peut toujours prévenir et s'arranger entre nous" se réjouit Marie, consultante en informatique. Pour elle, cette réforme est la bienvenue : "l'idée c'est de pouvoir faire mon travail, mais de s'arranger pour passer plus de temps avec ma famille, pour pouvoir mieux gérer mon agenda personnel. On a des contraintes professionnelles, on a des contraintes personnelles et l'un et l'autre ne devraient pas se marcher dessus."
Un avis partagé par son collègue Tom, commercial informatique, mais pour une autre priorité : "C'est plutôt pour le sport. J'ai gardé vraiment cet attachement en tant que joueur et entraîneur. Ça me permettrait, les jours où je dois être disponible pour mon sport, de terminer plus tôt et les autres jours, ça ne me pose pas de problème de travailler plus tard"
Plus de bonheur pour de meilleures performances
Le choix de la flexibilité n'est pas anodin, cela apporte de nombreuses vertus, selon Jean-François Herremans, directeur général de "EASI" : "Quand quelqu'un est plus autonome, il va être plus dans le bonheur, il va être plus serein, il va pouvoir mieux s'organiser dans sa vie privée et être plus performants dans sa journée de travail. Donc je pense que tout le monde a à y gagner".
Autre pilier de la réforme du travail : les formations. Elles sont déjà proposées au sein de "ODOO", située à Ramillies, où elles occupent 12 jours par ans, alors que la recommandation actuelle est de 5. Cette même entreprise est aussi en avance sur un autre point de cette réforme, à savoir le droit à la déconnexion. En cas d'absence les collègues prennent automatiquement le relais. "Ca nous permet de diminuer le stress et de faire autre chose quand on est off et c'est encore plus important parce que ça nous permet aussi d'être plus performant au travail. Quand on revient, on est complètement ressourcés." justifie Sarah, qui est manager commerciale.
À travers cette réforme, c'est un pas vers une nouvelle forme de travail qui s'enclenche. Il n'y aucune obligation pour le travailleur et pour l'employeur, mais un constat cela ne sera pas possible pour tout le monde, selon Pierre-Frédéric Nyst, président de l'Union des classes moyennes : "Si vous avez la personne qui a un poste clé, sur quelques personnes qui travaillent dans l'entreprise, et qui n'est pas là le vendredi, ça peut poser un problème"
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