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Comment mieux protéger nos enfants à vélo ? Voici les conseils de l'Agence wallonne pour la sécurité routière

 
 

Comment mieux sécuriser nos enfants lors de leur déplacement à vélo, pour se rendre à l'école par exemple ? L'Agence wallonne pour la sécurité routière donne des conseils aux parents.

Les beaux jours étant de retour, il y a plus de cyclistes sur nos routes. L’Agence wallonne pour la sécurité routière en profite pour rappeler à la vigilance, surtout de la part des adolescents et des plus jeunes qui se rendent par exemple à l’école en vélo. Michaël Scholze, son porte-parole, était l’invité d’Alix Battard ce mardi midi dans le RTL INFO Bienvenue.

Pourquoi dans votre communication actuelle, ciblez-vous particulièrement les jeunes à vélo ?

"C’est parce qu’ils sortaient d’une période de 3 semaines de congé, le congé de printemps, que le beau temps est là et qu’avec le manque d’activités, ces enfants et ces adolescents avaient certainement envie d’aller à l’école à vélo pour lier l’activité, le retour à l’école et le beau temps. Et quand on regarde les chiffres 2020, on s’est aperçu que pour la Wallonie il y avait une augmentation des accidents plus forte que d’habitude.  C’était 120 accidents qui touchaient des adolescents de 12 à 17 ans en 2019, et on est passé à 153 en 2020. Et on voit que cela augmente. Certes la pratique du vélo augmente. On sait difficilement la chiffrer."

On ne peut pas dire combien il y a eu de nouveaux cyclistes ? L’effet confinement, tout le monde qui a acheté des vélos, on ne peut pas dire effectivement sur les routes il y autant de nouveaux cyclistes réguliers ?

"Non, on ne peut pas le chiffrer précisément parce qu’il y aussi le marché de l’occasion. Mais clairement on a vu qu’il y avait ruptures de stock en 2020, donc cela veut dire qu’il y a des gens qui ne roulaient pas ou peu à vélo et donc qui s’y sont mis. Et c’est pareil pour les plus jeunes. Ils s’y sont mis aussi et ils ont pris leur envol sur leur vélo. Ils ont parcouru plus de kilomètres. Effectivement on peut donc considérer  qu’aujourd’hui il y a plus de kilomètres parcourus par les cyclistes, et parmi eux les adolescents."

Ce nombre plus élevé de cyclistes explique proportionnellement le nombre plus élevé d’accidents. Ces adolescents sont moins prudents que les adultes ? Est-ce un peu réducteur ou c’est la réalité ?

"Je pense que c’est la réalité. On a tous été adolescents, on a tous connu cette période où on refusait d’écouter nos parents qui nous prodiguaient de bons conseils. Par exemple, le casque cela fait un peu ringard. Je pense que c’est un mélange de plusieurs choses. On a conscience de ce qu’est le code de la route. Nos parents nous ont appris à regarder avant de traverser, à rouler à vélo, etc. Mais quand vous devenez adolescent vous voulez plus de liberté, plus d’indépendance. Mais vous n’avez pas cette notion du risque comme un adulte peut l’avoir. Je donne un simple exemple. Quand vous passez votre permis, vous avez cette notion du conducteur. Quand vous êtes adolescent, vous ne savez pas comment un conducteur réagit."

Effectivement, et on ne passe pas de permis vélo pour aller à l’école. Du coup, en tant que parent, sur quoi faut-il insister ? Quels sont les gestes vraiment importants pour sécuriser le trajet de nos enfants ?

"Si c’est un trajet école ou sport, un trajet régulier, c’est bien que le parent accompagne la première et la deuxième fois l’enfant pour lui signaler les endroits à risque, où il doit faire attention, peut-être que l’on ne voit pas les automobilistes ou qu’il n’y as plus de piste cyclable."

Est-ce qu’il faut adapter son trajet en fonction des routes ? Faut-il privilégier les plus petites routes ou bien cela ne fait pas vraiment de différence au niveau de la sécurisation du trajet ?

"C’est vrai que si on peut éviter une route où il y a beaucoup de trafic, de voitures, il vaut mieux le faire. Mais il n’y a pas que le trajet. Par exemple, pour un enfant, diminuer le poids de son cartable va jouer également, le fait de le rendre visible avec un élément fluo que ce soit le casque ou une veste, cela va aussi l’aider par rapport aux autres usagers de la route."

Certains hésitent d’envoyer leur(s) enfant(s) seuls(s) ou accompagnés(s) à vélo en se disant que c’est dangereux quand on voit les chiffres en hausse du nombre d’accidents impliquant un cycliste. Y a-t-il réellement plus d’accidents graves quand on est cycliste que quand on est piéton ou automobiliste ? Pas vraiment le vélo n’est pas plus dangereux qu’un autre moyen de transport ?

Non, après on est en sous-représentation des chiffres puisque tous les accidents ne sont pas répertoriés. Si vous tombez devant chez vous, vous n’allez pas vous rendre dans un hôpital ni appeler la police. Maintenant c’est clair que les accidents graves ne sont pas nécessairement liés au vélo. Cela ne veut pas dire qu’il n’y en a pas…

Combien y en a-t-il sur une année ? D’accidents graves ou de décès liés à la pratique du vélo ?

Sur l’année 2020, pour les adolescents, on en a comptabilisé moins de 10 sur les 153. Il n’y a pas eu de décès. Donc par rapport à d’autres véhicules, on voit cette différence. Mais on rappelle que les cyclistes ont souvent des accidents tout seuls moins que d’autres usagers et c’est clair que si un vélo entre en collision avec une voiture l’accident risque d’être plus grave que si c’était un cycliste tout seul.

On rappelle le conseil principal que vous donnez à l’AWSR, c’est d’accompagner nos enfants sur un premier trajet pour déjouer les pièges de la route jusqu’à l’école.


 

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