De nouvelles places de stationnement vélo vont être créées à Bruxelles, grâce à un partenariat public-privé. Un PPP comme on dit dans le jargon, c’est un mode de développement et de financement d’activité ou d’investissements publics qui associent le secteur privé. Une autorité publique fait ainsi appel à des prestataires privés pour créer, financer et éventuellement gérer un équipement assurant ou contribuant au service public. Le partenaire privé reçoit en contrepartie un paiement du partenaire public ou des usagers du service qu'il gère.
Quels sont les intérêts de recourir au secteur privé ou de s’y associer ?
Il est d’abord comptable. L’endettement des états et des entités fédérées est strictement surveillé. L’autorité publique ne doit rien débourser, ni avancer comme argent sonnant et trébuchant. Enfin, le secteur public est rarement rapide dans l’exécution. Les procédures que les fonctionnaires doivent respecter sont complexes et tatillonnes, ce qui ralentit la mise en œuvre des élus.
Parlons à présent de ce partenariat sur les parkings vélos, quel est son but ?
La région bruxelloise veut que plus de déplacements soient effectués à vélo Un des problèmes, c’est que beaucoup de Bruxellois n’ont pas la place pour mettre leur vélo en sécurité pendant la nuit. C’est pour cela que vous avez sans doute vu fleurir ces boites à vélo métalliques. Il y en a 460 dans la capitale, mais il y a 7.700 Bruxellois qui attendent une place dans un de ces boxes à vélo. Bref, s’il faut demander les permis, négocier avec chaque commune, lancer des marchés publics pour acheter les boxes et les installer, cela va prendre des années mais cela finira par arriver.
C’est là qu’intervient le PPP ?
Ce partenariat public-privé innovant a été conclu entre BePark, une startup d’un côté, dont vous avez sans doute déjà vu les affiches vertes qui vous proposent des parkings souterrains d’entreprises accessibles pour vos courses ou pour la nuit, et de l’autre côté parking.brussels, l’agence bruxelloise du stationnement. BePark non seulement met à disposition ses parkings hors voiries, beaucoup plus sûrs, mais utilise aussi sa technologie pour donner accès électroniquement à ces parkings, simplement via un smartphone. Résultat, très rapidement, ce sont 220 places de stationnement vélos dans 14 parkings répartis dans l’ensemble de la Région bruxelloise qui sont mis à disposition des cyclistes bruxellois.
Les PPP ne peuvent évidemment pas tout résoudre, mais dans un monde qui change très vite et dont les besoins des citoyens évoluent tout aussi rapidement, le partenariat avec le secteur privé peut permettre de proposer rapidement des solutions concrètes.
Voici comment la Région bruxelloise entend promouvoir (en partie) les trajets à vélo
Bruno Wattenbergh, publié le 28 avril 2021 à 08h22
©Belga
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