Les différents ministres belges en charge du climat se revoient mardi dans le cadre de la COP26 à Glasgow. Le but: tenter d'avancer vers un accord intrabelge sur la répartition des efforts à fournir par les différentes entités du pays pour rencontrer les objectifs européens, a-t-on appris vendredi.
Les ministres de l'Énergie et du Climat se sont réunis ce vendredi après-midi en visioconférence pour examiner une proposition de compromis déposée par le ministre wallon Philippe Henry. Il préside actuellement la Commission nationale Climat (CNC). Le but est de rapprocher les engagements de la Belgique et de ses régions avec les ambitions récemment rehaussées de la Commission européenne en matière de réduction des gaz à effet de serre (GES).
Entretemps, la Flandre a bouclé son propre accord (voir notre article à ce sujet). "La présidence de la CNC a pris acte de l'accord intervenu ce jeudi au sein du gouvernement flamand, lequel doit faire l'objet d'un examen technique plus approfondi avant de pouvoir envisager un accord intra-belge", a-t-on appris auprès du cabinet de M. Henry (Ecolo).
Sa collègue fédérale, Zakia Khattabi (Ecolo), s'était dite, plus tôt en matinée, "déçue" de cet accord flamand qui, malgré une ambition plus élevée que celle affichée jusqu'ici par le nord du pays, "reste largement en deçà de ce que l'Europe demande".
Les ministres ont convenu d'organiser ce lundi une réunion technique pour analyser plus en détails les textes en présence et leur articulation, avant de se revoir mardi entre ministres dans le cadre de la COP26 à Glasgow (Ecosse).
La FEB critique le manque d'uniformité entre les différents plans climats en Belgique
De son côté, la Fédération des entreprises de Belgique (FEB) a réagi positivement aux mesures et objectifs climatiques prévus par le plan climat flamand. La fédération critique cependant le manque d'uniformité entre les différents programmes environnementaux des pouvoirs fédéral et régionaux, fait-elle savoir vendredi.
Aux yeux de la FEB, il est important que la base de soutien au plan climatique reste suffisamment large. Elle encourage, en outre, une coopération étroite avec le secteur privé afin d'atteindre les objectifs, par exemple en ce qui concerne l'installation de bornes de recharge électrique. Enfin, la FEB tient particulièrement à ce que les plans climatiques fédéral et régionaux coïncident. "Après tout, les problèmes climatiques et les émissions de CO2 ne s'arrêtent pas aux frontières de nos régions", a réagi Benoit Monteyne, porte-parole de la FEB. "Il existe un réel besoin de coordination pour planifier comment la Belgique entend atteindre l'objectif européen des 47% de diminution des émissions de CO2", a ajouté M. Monteyne.
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