Le Premier ministre était l'invité du RTL INFO 19H ce vendredi. Un comité de concertation a été organisée un peu plus tôt dans la journée. Le gouvernement fédéral et les gouvernements des entités fédérées ont discuté de la situation épidémiologique.
Les autorités ont décidé de rouvrir les auto-écoles, mais elles ont reporté leur décision concernant les métiers de contact au 22 janvier. A cette date, un nouveau comité de concertation aura lieu. Le commissaire coronavirus devra alors fournir un calendrier de réouverture des métiers de contact.
Notre présentateur Luc Gilson a précisément interrogé Alexander De Croo sur ce point: quelles sont les conditions d'un assouplissement?
Luc Gilson: dans quelles conditions pourra-t-on décider d'assouplir les mesures dans 15 jours? On garde toujours les mêmes seuils, 75 admissions dans les hôpitaux et 800 nouvelles contaminations par jour?
Alexander De Croo: Ce sont les seuils qu'on a déterminés, mais ce n'est pas une sorte de décision automatique. Il y a toute une appréciation qui doit se faire, toute une évaluation qui doit se faire. Il faut quand même comprendre que tout ça est dans un schéma global où, clairement, dans les derniers jours, on a eu des nouvelles très positives par rapport à la vaccination. Elle a commencé. Après beaucoup de négociations, dans lesquelles nous avons été impliqués, il y a une bonne nouvelle de la Commission européenne, c'est qu'on va avoir beaucoup plus de vaccins.
Luc Gilson: Les citoyens se posent beaucoup de question (ndlr: sur la date de réouverture des coiffeurs, centres d'esthétique, restaurants, théâtres, etc.). Que leur répondez-vous?
Alexander De Croo: Les questions que ces personnes ont, j'ai les mêmes questions et les mêmes désirs. J'aimerais bien aussi pouvoir aller à un restaurant, aller boire un verre. Mais je pense qu'on doit rester très prudent. Si on compare avec ce qui s'est passé dans d'autres pays, où on a souvent annoncé des déconfinements qu'ils ont dû annuler en dernière minute parce qu'ils ont vu qu'ils n'arrivaient pas à maîtriser la situation. Dans notre pays, on est parvenu dans une période de huit semaines à passer du plus mauvais élève de toute l'Europe, à être maintenant un des seuls (ndlr: pays) qui gère tellement bien. Je veux quand même être prudent pour garder cette situation dans laquelle on est. Eviter qu'on ait de nouveau des problèmes dans les hôpitaux. Eviter qu'on ne contrôle plus. Essayons de garder un peu de patience et de bien décider ce qu'on fait. Je sais qu'il y a plein de choses qu'on aimerait bien de nouveau faire, mais on a la lumière à la fin du tunnel. C'est les nouvelles vaccinations qui nous donnent cette perspective. Donc essayons de garder notre sang froid dans les semaines qui viennent pour éviter qu'on soit à nouveau dans une situation difficile.
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