De plus en plus de centres de dépistages sont saturés. C’est le cas en province de Liège où une solution alternative est développée au Centre hospitalier universitaire : des tests salivaires. Ces tests sont plus rapides et ils fonctionnent assez bien pour les personnes qui n'ont pas de symptômes.
Depuis ce matin, les patients défilent dans ce service dédié du CHU de Liège. Fini d’attendre au drive-in pour un prélèvement dans le nez. Les personnes y subissent un test salivaire. "Je pense que c’est nettement moins désagréable, donc c’est plus confortable de faire ce genre de tests. Dommage que tout cela n’a pas été mis en place bien plus tôt et qu’il faut en arriver à une situation comme maintenant où les labos sont saturés. Cela fait sept mois qu’on est dans la crise et malheureusement je pense qu’on n’en a pas encore tiré toutes les leçons", réagi une dame.
Dans quels cas, peut-on avoir recours à ce test?
C’est un véritable changement de stratégie car les délais d’attente de résultats étaient devenus trop longs. Ces nouveaux tests sont réservés aux personnes asymptomatiques. "Mon compagnon a le covid, donc forcément il y a des chances que moi aussi. Donc je dois faire le test, je n’ai pas le choix", lance une jeune femme.
Un code sms ou une prescription médicale sont nécessaires. Cette alternative peut être utile pour les contacts à risque ou les personnes qui comptent partir en voyage.
Sandra Delcour, la responsable d’un centre de dépistage covid du CHU de Liège, explique comment ça marche : "La personne va faire le prélèvement chez elle le matin à jeun quand elle se lève, sans se brosser les dents. Elle va saliver et éliminer sa salive dans le petit entonnoir, puis mettre un petit réactif et fermer son prélèvement, le reglisser dans la pochette avec la prescription et nous le ramener le lendemain".
Son coût est pris en charge par l'hôpital
Reconnu par Sciensano, ce test n’est pourtant pas encore remboursé par l’Inami, l’assurance maladie-invalidité. Son prix est de 14 euros, pris entièrement en charge par l’hôpital. L’objectif est de généraliser sa pratique.
"On voit vraiment une courbe ascendante de tous les chiffres de patients, aussi bien contact que symptomatique. Donc on risque bien dans 15 jours, trois semaines de se retrouver avec 250 symptomatiques au lieu de 150. Je pense qu’il faut anticiper et essayer d’avoir vraiment le maximum de possibilités", souligne encore Sandra Delcour.
Pour ce premier jour de lancement, plus de 200 kits de prélèvements salivaires sur les 7.000 disponibles ont été distribués à la population, dans les huit centres que compte le CHU en province de Liège.
Vos commentaires