Le Conseil national de sécurité a décidé hier que les funérailles pourraient désormais se passer en présence de 50 personnes, ce qui est une très bonne chose pour les pompes funèbres.
Jusqu'à présent seuls dix personnes étaient autorisées à assister aux réceptions après les funérailles. Pas toujours évident pour les familles d'accepter cette règle dans un moment difficile.
"Il faut les comprendre, ils perdent quelqu'un de proche, ils sont dans le désarroi, ils ne raisonnent pas toujours correctement parce que l'émotion est là et tout ça est tout à fait normal mais c'est un peu notre rôle aussi. Maintenant on n'est pas là non plus pour jouer au policier, il faut simplement essayer de trouver des solutions les plus les plus sécurisées", explique Denis Fontaine, administrateur d'une entreprise de pompes funèbres.
Le secteur des pompes funèbres estime qu'il est plus humain d'autoriser ces réceptions à cinquante personnes. Dans la pratique certaines familles contournaient les règles en vigueur.
"Si à la famille est à vingt et qu'on a que dix personnes au crématorium en train d'attendre les cent. Et bien les dix restent dans le salon et puis les autres restent dehors. Et ils font un tour, chacun à son tour. Ils viennent prendre la place. Bon, on contourne la loi tout en étant en règle", raconte Jean Geeurickx, président de la fédération wallonne des entrepreneurs de pompes funèbres.
Avec l'assouplissement des règles, les agents de pompes funèbres pourront donc gérer plus facilement les cérémonies. Il faut dire que depuis mars il n'est pas toujours évident de s'organiser. "Certains ne veulent même plus se déplacer parce qu'ils ont peur et donc on doit faire par téléphone et c'est assez compliqué de gérer des funérailles par téléphone sans voir la famille, sans avoir ce contact et sans vraiment mesurer la situation", explique Denis Fontaine.
Concernant les funérailles à l'église, rien ne change. Cent personnes maximum sont autorisées mais toujours dans le respect de la distanciation sociale.
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