Les fleuristes ne pourront rouvrir, comme les autres commerces considérés comme "non-essentiels", que ce lundi, un jour après la fête des mères. Certaines enseignes se sont donc organisées, pour ne pas rater l'une des journées les plus importantes de l'année.
Depuis ce matin, une petite équipe de livreurs effectuent des dizaines d’allers-retours entre le magasin et les particuliers, et ce afin de pouvoir livrer près de 500 bouquets et compositions florales. "J'enchaîne depuis ce matin, une quinzaine de livraisons depuis 8 heures, et ça continue jusqu'à ce soir", explique Ahmed Daha, livreur.
"C'est un travail considérable"
Demain, jour de la fête des mères, les fleuristes seront fermés. Mais la demande de bouquets reste forte. Marc Sweert, fleuriste à Dilbeek, en région bruxelloise, a dû refuser des commandes car le service de livraisons est saturé. "Notre équipe compose les bouquets, suivant les commandes, les mails reçus. On a passé deux nuits à découper les petites cartes, préparer les adresses et tout ça, c'est un travail considérable".
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"Le take-away a été refusé, donc on ouvrira lundi"
Pourtant, par rapport à une journée de fête des mères habituelle, cette année, ce fleuriste ne fera qu'un tiers de son chiffre d’affaire. Cette journée est normalement le plus rentable pour le secteur. "L'Union royale des fleuristes avait demandé qu'on puisse au moins faire un take-away, mais tout ça a été refusé, donc on ouvrira lundi. Les retardataires ou les gens qui n'ont pas pu commander, ils attendent lundi", eplique le fleuriste
"Ça va lui faire plaisir qu'on puisse vendre un peu de bouquets"
Pour aider les fleuristes, des commerçants proposent durant tout le week-end de vendre des bouquets. C’est le cas dans certaines boulangeries ou dans des restaurants où les plats sont à emporter. "Comme nous avons un voisin qui ne peut vendre aucun bouquet, ça va lui faire plaisir qu'on puisse vendre un peu de bouquets", estime Robert Van Landengem, chef d'un restaurant étoilé.
La saison est déjà terminée...
Selon l’Union royale des fleuristes de Belgique, la fête des mères était le seul jour qui permettait aux commerçants de couvrir une partie de leur dette. Les grands événements comme les mariages et les communions n’étant pas autorisés, ils estiment que pour eux, la saison est déjà terminée.
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