Le gouvernement wallon, et plus spécifiquement sa ministre de la santé Christie Morreale, ont imaginé un "plan d'action" régional qui devra veiller entre autres à ce que les structures d'accueil du sud du pays soient mieux armées face à une éventuelle recrudescence du coronavirus.
Christie Morreale (PS), ministre wallonne de la santé et de l’emploi, était l’invitée de 7h50 sur Bel RTL. Elle est venue présenter le plan imaginé en concertation avec les structures d’accueil et les autorités sanitaires pour éviter un rebond de l'épidémie de coronavirus dans les maisons de repos.
"On met en place un plan rebond en espérant que l’on ne devra pas l’activer. On a vu à chaud tous les opérateurs que ce soient les résidents, le personnel et les syndicats des maisons de repos pour tirer les premiers enseignements de la crise et prendre des mesures. Il s’agit de toute une série d’actions pour aider si jamais les maisons de repos devaient être confrontées à un rebond", explique la ministre.
Un stock stratégique de matériel de protection
Une mesure emblématique concerne le stock stratégique et dynamique de matériel de protection propre à la Wallonie qui devra être disponible (masques, blouses, chaussures, visières, gel hydroalcoolique, etc.). C'est déjà en cours, depuis que la société hennuyère Deltrian a commencé sa production de masques chirurgicaux. Il faut que le stock permette continuellement de couvrir "trois mois de besoins" en équipements de protection personnelle. Parallèlement, "chacune des collectivités résidentielles devra détenir un stock stratégique" propre, "couvrant ses propres besoins pour une même période", indique la ministre.
Des équipes pluridisciplinaires mobiles (médecin, infirmier, etc.) vont également être mises sur pied pour venir en aide aux structures qui en auraient besoin.
Reste à voir désormais comment mettre en place pratiquement les 13 mesures qu'il comporte, telles que communiquées un peu plus tard par son cabinet."Pour le moment, ce plan est une note d’orientation qui tient compte des remarques du secteur et on va opérationnaliser avec lui de manière construite et concertée les mesures pour que ce soient des mesures précises et qui collent à la réalité du terrain", assure Christie Morreale.
Un "coordinateur d'urgence" dans chaque maison de repos
Chaque maison de repos et chaque structure d'hébergement (pour personnes handicapées, etc.) devra aussi y mettre du sien et avoir son propre "plan d'urgence" prévoyant des liens avec les réseaux hospitaliers par exemple, et les "réflexes" à mettre en oeuvre dès qu'une potentielle épidémie se fait jour. Il faudra aussi dans chaque structure, donc pas seulement les maisons de repos, une personne chargées d'être "coordinateur d'urgence"
Il n'y a pas de budget précis prévu ni de délai pour l’installation de ces mesures, qui pourraient servir pour d’autres épidémies.
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