Les centres de bien-être privatifs doivent pouvoir rouvrir leurs portes ce lundi 15 juin, demande jeudi l'Union nationale des esthéticien(ne)s de Belgique (Uneb), pointant un chiffre d'affaires en berne dans les salons d'esthétique depuis la reprise.
Les centres de bien-être de type privatif sont de grosses structures et chaque semaine fermée les enfonce davantage financièrement, souligne Laurence Wuylens, présidente de cette organisation sectorielle représentant le secteur de la beauté en Belgique francophone. Selon une enquête menée ces derniers jours auprès de 383 des membres de l'Uneb, depuis la reprise du secteur le 18 mai, le chiffre d'affaires des centres d'esthétique stagne voire diminue chaque jour pour nombre d'entre eux.
Des problèmes de liquidités
Ainsi, si près de neuf salons sur dix ont bien repris leurs activités, près de 70% d'entre eux évaluent leurs revenus à la baisse (entre 20 et 60%) par rapport à la même période l'année précédente. Un salon sur deux considère que l'affluence stagne et un tiers considère même que cela diminue de semaine en semaine.
Les problèmes de liquidités et trésorerie restent le premier souci des indépendants du secteur, relève encore l'Uneb, alors que seulement trois sur dix d'entre eux ont fait appel aux outils financiers mis à disposition. L'organisation note cependant que 20% supplémentaires songent à y recourir pour l'avenir.
Or ces établissements ont de lourdes charges fixes, pointe l'Union nationale des esthéticien(ne)s de Belgique, appelant à une politique de soutien plus musclée de la part des autorités. Cela doit passer, selon elle, par une diminution de la TVA à 6% pour le secteur jusqu'au 31 décembre au moins et par une nouvelle aide régionale de relance comme la prime de fermeture octroyée durant le confinement. Laurence Wuylens dénonce cependant l'absence de dialogue entre le politique et le secteur malgré les promesses en la matière.
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