Même s'ils n'ont pas dû interrompre leur activité à cause du coronavirus en Belgique lors de cette deuxième vague de l'épidémie, les kinésithérapeutes subissent financièrement le confinement à cause d'une baisse du nombre de patients. "On compte déjà aujourd'hui un quart des patients en moins et si ça continue comme ça, on montera à la moitié", évalue Thibaud Geerinckx, kinésithérapeute du sport.
Qu'est-ce qui provoque ce recul du nombre de patients ? "Il n'y a pas eu de renouvellement des patients, notamment à cause de la fermeture des clubs de sport (NDLR: il y a donc moins de blessures) et du report d'opérations médicales (qui nécessitent ensuite des rééducations)", explique Thibaud qui peut encore compter sur la fin des programmes de rééducation des gens blessés pendant les grandes vacances. "On est en train de terminer la rééducation de gens qui ont eu des problèmes en août et septembre", dit-il.
Les kinés ne sont pas les seuls affectés. Les logopèdes, les ergothérapeutes ou encore les psychomotriciens sont eux aussi touchés. Catherine Leclercqz, co-présidente de l'Union professionnelle belge des psychomotriciens francophones, ajoute aussi que des patients annulent leur rendez-vous par peur d'une contamination.
Actuellement, les kinés n'ont plus accès au droit passerelle mais ce sera à nouveau le cas début 2021. "On nous le promet en janvier. C'est aussi le cas pour beaucoup d'autres professions libérales. Je ne comprends pas pourquoi c'est reporté à janvier et pourquoi on ne peut y avoir accès immédiatement. Beaucoup de kinés ont investi énormément dans du matériel de qualité et doivent rembourser des emprunts", argumente Fabienne Van Dooren, directrice générale d’Axxon l’association représentative des kinésithérapeutes en Belgique (43 000 kinés reconnus dans le pays).
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