Invitée du "RTLinfo Bienvenue", Catherine Mairy, expert juridique chez le prestataire de services Partena Professional, répond à toutes les questions sur les droits des travailleurs.
Le coronavirus en Belgique bouleverse la plupart des secteurs d'activité, mettant au chômage plus de 1,25 millions de travailleurs. Invitée du "RTLinfo Bienvenue", Catherine Mairy, expert juridique chez Partena Professional, répond à toutes les questions sur les droits des employés.
Quelles sont les mesures de sécurités qu'un employeur doit s'engager à mettre en place pour envisager le retour au travail?
"Elles sont nombreuses. Mais avant toute chose, il est important de rappeler que le télétravail reste la norme. Donc, les entreprises qui ont fonctionné avec le télétravail jusqu'à présent doivent continuer. Lorsque le télétravail n'est pas possible, l'employeur doit effectivement prendre des mesures de sécurité telles que les règles en matière de distanciation sociale ou encore le port du masque.
Si un travailleur estime que ces critères ne sont pas respectés, peut-il refuser de revenir?
"Effectivement, il peut refuser s'il estime que les règles en matière de sécurité ne sont pas respectées. Il doit le prouver et donc à ce moment-là, ce qu'il faut privilégier, c'est le dialogue avec l'employeur".
A qui doit-il d'abord en parler? Doit-il le notifier par écrit?
"Bien sûr, toujours par écrit de préférence, pour avoir une trace si les choses devaient s'aggraver par la suite".
Si, malgré ces démarches, rien ne change et qu'un travailleur estime toujours qu'il est en danger, quelles sont ses autres possibilités pour se faire entendre?
"Si un employeur ne donne pas suite à la demande du travailleur, ce qu'il peut faire, c'est contacter les délégués syndicaux de son entreprise. Il peut également contacter le Comité de Prévention et de Protection au Travail. Il existe aussi le droit de retrait".
Donc, en aucun cas, un employeur ne peut obliger son travailleur à revenir?
"Lorsque le télétravail est possible, effectivement, l'employeur peut difficilement obliger un travailleur à revenir".
Dénoncer son employeur auprès de l'inspection sociale, c'est le tout dernier recours.
"Oui, même s'il faut vraiment privilégier la négociation et la discussion en interne, absolument".
Vos commentaires