(Belga) Le plan de relance économique et de lutte contre la précarité présenté par le collège communal de la ville de Seraing vise à soutenir divers acteurs de la société impactés par la crise du Covid-19. Ce plan porte sur un montant de 13 millions d'euros étalés entre 2020 et 2024, a indiqué Francis Bekaert, bourgmestre de Seraing, lundi soir lors du conseil communal.
Ce plan comporte 42 mesures visant à soutenir différents acteurs de la société: commerçants, petites et moyennes entreprises (PME) et artisans, personnes précarisées ou encore le tissu culturel et associatif. Certaines mesures, applicables dès le 1er décembre prochain, se veulent récurrentes jusqu'en 2024 tandis que d'autres se concentreront essentiellement sur 2020 et 2021. La ville de Seraing a été autorisée à contracter un emprunt bancaire afin de financer ce plan. Cet emprunt équivaut à 63 euros par habitant, soit 4 millions d'euros. "Ce plan est modulable, adaptable et modifiable selon les circonstances futures", a souligné le bourgmestre de Seraing, insistant sur le fait que cette crise est loin d'être finie. Parmi ces mesures, on relève l'octroi de chèques-commerces aux agents communaux qui se sont retrouvés en première ligne durant le confinement, le renforcement du personnel afin d'optimiser le fonctionnement de l'administration communale, l'octroi de primes aux commerces et aux PME (1,6 million d'euros) ainsi que l'exonération de neuf taxes qui les concernent. Le plan comporte aussi des investissements visant à favoriser un enseignement numérique (24 tablettes et point wi-fi dans toutes les implantations communales), la gratuité des garderies, l'augmentation des aides octroyées par le CPAS auquel la ville de Seraing a consenti un subside supplémentaire de 1,7 million d'euros ou encore diverses aides en soutien aux secteurs associatif, sportif, culturel et touristique. Si les groupes de l'opposition ont salué ce plan, ils ont néanmoins apporté quelques bémols. Le MR a ainsi souligné que de nombreuses mesures qui figurent dans ce plan "ne relèvent pas de la relance" mais "devraient relever d'une gestion normale de la Ville" et ce, aussi bien au niveau de l'engagement de personnel complémentaire que de la numérisation des écoles communales, l'entretien des voiries et espaces verts ou encore de la lutte contre les dépôts de déchets clandestins. Ecolo, qui y voit plutôt un "plan de sauvetage", a estimé qu'il convient de veiller à soutenir les entreprises et autres structures visées en échange de la garantie de maintien de l'emploi. Quant au PTB, il a regretté le fait de ne pas avoir prévu une exonération de la 'taxe poubelle' de manière à toucher l'ensemble des ménages sérésiens. Ce à quoi l'échevine de l'Environnement a répondu que la démarche n'est pas si simple. En effet, la tutelle régionale n'a pas autorisé la Ville à ne pas appliquer le coût vérité, soit faire en sorte que les recettes couvrent les dépenses liées à la gestion des déchets ménagers. (Belga)
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