Pierre-Frédéric Nyst, le président de l’Union des Classes Moyennes, était l’invité de l’édition spéciale de RTL INFO ce mercredi avant l’annonce des nouvelles mesures décidées en Comité de Concertation. Alors qu’aucun chiffre ne prouve que les foyers de contamination se trouveraient dans les magasins ou métiers de contact, ceux-ci se verraient refermés ou obligés de recevoir sur rendez-vous.
Pour lui, ce sont de mauvaises décisions alors que les bonnes, déjà proposées, n’ont pas été retenues ou mises en place à temps. "Je comprends qu’il faut faire quelque chose mais maintenant c’est un peu tard. Je pense qu’il fallait changer de stratégie mais ça fait déjà un moment qu’on le dit. Nous avons demandé le testing en entreprise depuis des mois et il a été décidé vendredi avec entrée en vigueur lundi. Et finalement ça ne fonctionne toujours pas. L’idée était très bonne mais en un week-end c’est difficile à mettre en place. Nous l’avions demandé depuis longtemps."
Plus globalement, "je pense qu’il faut vraiment changer complètement de stratégie. On a déjà annoncé un changement de stratégie sans le faire véritablement. Moi je pense qu’il faut peut-être, et je vais aller très loin, confiner les personnes à risque. On n’a jamais pensé à ça alors que dans l’histoire de l’humanité, on confine plutôt les gens qui sont malades ou les gens qui sont à risque, et pas les gens qui sont en bonne santé ! Alors peut-être que c’est une piste à utiliser. Il faut accélérer la vaccination."
Les indépendants de nouveau sacrifiés
"Les indépendants ont joué le jeu dès le début. Ils ont investi. Les restaurateurs on leur demandait de prendre le nom des gens qui venaient dans leur restaurant. Vous croyez qu’on a utilisé ça ? Rien du tout ! Et aujourd’hui ce sont eux qui sont en première ligne parce que ce nouveau lockdown que vous appelez comme vous voulez, on va décaler les possibilités de réouverture et l’horeca, c’était le 1er mai. Qui y croit encore ? Je commence à avoir des doutes. Nous avions demandé que l’horeca rouvre 15 jours après les métiers de contact donc le 1er mars. Puis on a été reportés au 1er avril (…) et puis on reporte, on reporte, et on dit, sans que ce soit certain, le 1er mai. Et on nous dit qu’on doit durcir les mesures en avril pour pouvoir sauver ce qui est prévu au mois de mai. Ben moi je constate qu’on va comme ça prolonger systématiquement. Ça devient catastrophique."
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