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"On déprogramme 30% des actes chirurgicaux": un grand hôpital liégeois fait de la place pour gérer le nouveau pic de l'épidémie

 
CORONAVIRUS
 

Le but principal n'est pas spécialement de faire de la place pour les patients atteints du covid, mais de pouvoir gérer toutes les pathologies urgentes dans les semaines à venir, y compris les pneumonies saisonnières, les infarctus, les appendicites, etc. Explications.

La région bruxelloise a adopté mercredi des mesures très restrictives (fermeture des bars et cafés). La raison principale, c'est de freiner l'épidémie, mais surtout d'éviter que les hôpitaux de la région n'arrivent pas à saturation.

Ce jeudi matin, les chiffres de Sciensano évoquent effectivement 1.050 lits d'hôpitaux occupés par des patients covid-19, dont 201 se trouvant aux soins intensifs. Le nombre de contaminations frôle les 2.600 par jour sur la dernière semaine.

Mais il n'y a pas que dans la capitale belge que la situation devient très délicate. Le CHU de Liège, par exemple, a décidé de prendre des mesures pour gérer l'augmentation du nombre de patients covid. "La décision est tombée hier en cellule de crise: on va déprogrammer 30% des actes chirurgicaux dans les jours à venir, et ce chiffre peut évoluer, car la prochaine réunion de crise a lieu vendredi midi", a expliqué Louis Maraite, porte-parole de l'hôpital liégeois, sur BEL RTL.

Ça veut dire que votre capacité d'accueil est atteinte, que vous avez beaucoup de patients covid ?

"Nous avons beaucoup de cas de patients covid, mais nous avons surtout beaucoup de patients tout court. Tout le monde compare les chiffres des soins intensifs, disant qu'il n'y a pas grand monde en covid, et se demandant pourquoi on prend ces mesures". La vraie raison, c'est que "le nombre de patients covid augmente de manière forte. On en avait 30 mardi, on en a eu 15 de plus mercredi. Si on n'en a 15 de plus aujourd'hui, comme l'hôpital est complet à cause d'autres patients pour d'autres pathologies (essentiellement des problèmes de pneumo, saisonniers, complexes pour les hôpitaux) qui s'ajoutent au covid".

Des restrictions concernant les visites sont-elles aussi prévues ?

"Comme le virus circule de manière plus rapide aujourd'hui, et qu'il est plus violent comme en témoignent les prélèvements, il y a beaucoup plus de cas positifs, on tourne à 20% ces derniers jours. Donc oui, la cellule de crise a estimé qu'il fallait revenir à un contrôle d'accès aux Bruyères et au Sart Tilman. Nous allons réduire les visites à une personne par jour et par patient".

On s'approche du pic d'avril ou ça n'est pas comparable?

"Non, ce n'est absolument pas comparable. La deuxième vague n'est pas un problème spécifiquement covid. Le problème, c'est que tout le monde doit être soigné pour les pathologies qu'il a. Donc si vous faites un infarctus, une crise d'appendicite ou plus grave, et que l'hôpital est complet à cause des cas de covid, même si c'est dans une moindre mesure que la première vague, la problématique reste la même".


 

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