La ministre fédérale de la Santé Maggie De Block aimerait encore limiter le nombre d'étudiants en médecine en Wallonie. Pourtant, 6 communes wallonnes sur 10 sont en pénurie de médecins. Il manque 188 médecins généralistes.
Ce lundi, en pleine épidémie de grippe, se fait au pas de course pour ce généraliste de Philippeville. À 68 ans, Alain Capart connait bien sa patientèle, ainsi que les conséquences de la pénurie en zone rurale. Le médecin a traité jusqu'à 30 patients par jour la semaine dernière.
"Ça fait 12 heures de prestations, sûrement oui. Pendant toute la semaine, j'ai eu des visites en retard, qui n'étaient pas urgentes, donc que j'ai pu postposer", explique le médecin.
Dans son cabinet médical, sa feuille de route l'attend, avec les visites à domicile, les consultations. Dans sa zone, il y a moins de 10 médecins pour 13.000 habitants, et deux d'entre eux ont plus de 70 ans.
"On finira tous par arrêter un jour mais le plus jeune ici a à peu près 60 ans. Ça pose vraiment un problème. Moi-même le mercredi après-midi, je mets le répondeur, je m'accorde quelques heures, et les gens vont aux urgences."
La relève, c'est ce que ce médecin espère dans une région qui n'attire pas les jeunes diplômés.
"Il y a tout de même des petites centres, il y a des bonnes écoles. On comprend les plus jeunes mais ce n'est pas vraiment le bled. On circule facilement, au niveau culturel à Dinant, il y a tout ce qu'il faut. Donc on n'est quand même pas au fin fond de la brousse, il ne faut pas exagérer."
Le docteur Capart aimerait travailler avec un assistant. Faut-il encore qu'il s'installe t qu'il reste à la campagne.
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