Un médecin sur huit a reçu une amende pour stationnement fautif et plus de quatre sur 10 ont du mal à trouver une place de parking plusieurs fois par mois, ressort-il d'un sondage réalisé auprès de plus de 1.100 médecins par le Journal du Médecin et analysé par l'Institut Vias.
L'usage de la voiture reste prédominant chez les médecins. Ainsi, 7 praticiens sur 10 l'utilisent quotidiennement dans le cadre de leur travail. La proportion est même de 8 sur 10 chez les généralistes. Malgré un nombre de kilomètres parcourus relativement faible (trois quarts effectuent moins de 25.000 kilomètres par an), plus de la moitié des médecins (53%) a reçu une contravention routière l'année passée. Dans la plupart des cas, il s'agissait d'une amende pour excès de vitesse. "Quatre médecins sur 10 a reçu un PV pour excès de vitesse au cours de l'année écoulée, confirme Benoît Godart, porte-parole de l'Institut Vias. C'est plus que la moyenne, on tourne autour d'une personne sur 8 pour l'ensemble des Belges. Cela montre que c'est une profession sans cesse sous pression. Lorsqu'un patient appelle le médecin, il part du principe qu'il va arriver le plus vite possible. Il y a cette pression constante qui pèse sur le médecin et qui lui fait prendre des risques."
"Il faudrait prévoir des places de parking exclusivement destinées aux généralistes"
Mais un médecin sur huit a également reçu une amende pour stationnement fautif. Les généralistes qui effectuent des visites à domicile sont ceux qui affirment le plus éprouver des difficultés à se garer. Pour 1 médecin sur 8 (13%), ce problème est quotidien, selon ce sondage. Plus de 4 médecins sur 10 (43%) affirment également avoir du mal à trouver une place de parking réglementaire et, ce, plusieurs fois par mois. "On est au-dessus de la moyenne et c'est probablement parce qu'ils doivent à tout prix aller dans des maisons ou des appartements aux abords desquels il est parfois très difficile de stationner, explique Benoît Godart, porte-parole de l'Institut Vias. Donc à ce niveau-là, ils prennent des risques et malheureusement, cela leur vaut des PV."
"Il faudrait prévoir des places de parking exclusivement destinées aux généralistes et elles devraient être bien réparties dans la ville", suggère Karel Anseeuw, représentant de l'Association Belge des Syndicats Médicaux (ABSyM). "En outre, nous demandons aux autorités locales de fournir aux généralistes des autocollants à apposer sur leur voiture pour les exempter d'acheter un ticket de parking."
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