Des militaires d'unités d'appui (logistiques, de télécommunications et médicales) ont commencé à épauler leurs collègues des unités de combat de la composante Terre dans la mission de renfort à la police fédérale dans les rues des grandes villes belges, a-t-on appris jeudi de source militaire.
Depuis quelques semaines, des bérets de couleurs différentes - le bleu cobalt des logisticiens, le gris moyen des spécialistes en communications (CIS) et le vert bouteille des "médics" - sont venus se mêler au vert des commandos et chasseurs ardennais, au rouge des parachutistes au brun des fantassins, au bleu foncé des artilleurs ainsi qu'au noir des chasseurs à cheval et des "air commandos" de la composante Air.
Au moins jusqu'au 2 septembre
Mais ces renforts ne représentent qu'environ 10% des militaires engagés depuis le 17 janvier 2015 dans l'opération "Vigilant Guardian" (OVG), qui mobilise 1.828 personnes au moins jusqu'au 2 septembre prochain, a expliqué le service de presse de la Défense, interrogé par l'agence Belga.
Le gros de l'effort continue à donc à peser sur les unités de combat (infanterie, para-commandos, artillerie, blindés et génie), a-t-on admis de même source.
"Elargir le vivier"
L'armée avait décidé en juin d'"élargir le vivier" dans lequel elle puise ces effectifs. Plusieurs dizaines de militaires des unités d'appui ont donc suivi des cours de "rafraîchissement" d'une durée de trois à cinq semaines.
Ces cours portent notamment sur le combat rapproché, l'utilisation d'armes non létales - comme les "pepper spays" dont sont dotés les militaires postés en rue -, les premiers soins, avec un rappel des "règles d'engagement" (les circonstances dans lesquelles ils peuvent faire usage de la force).
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