Alors que les militaires sont très sollicités pour renforcer la sécurité dans nos rues face à la menace terroriste, les vocations ne faiblissent pas. 124 jeunes viennent de faire leur rentrée à l’école royale militaire. Quelles sont leurs motivations? Amélie Schildt, Jody Bau et Eric Poncelet les ont rencontrés.
Arrivés tout droit de Bruxelles, les élèves militaires pénètrent pour la première fois dans la caserne de Peutie (Vilvorde). Il n'y a pas encore d'entraînement au programme, mais une longue séance d'essayage. Comme au supermarché, les candidats officiers viennent faire leur shopping pour trouver un uniforme à leur taille.
Une fois leur équipement choisi, les candidats officiers partent pour cinq semaines d'initiation militaire. Dès ce vendredi, ils prendront la direction de la caserne de Bourg-Léopold pour passer aux choses sérieuses.
Quatre à cinq ans de formation
À peine sortis du secondaire, les jeunes recrues ont réussi avec succès un examen qui leur permet d'intégrer la formation de quatre à cinq ans. Pas de toute: le métier de militaire fait encore rêver. "Moi je suis pour la marine, ingénieur industriel marine, donc j'espère voir beaucoup de monde, beaucoup de beaux endroits, faire des bons copains et des amis pour plus tard", confie une recrue néerlandophone. Questionné sur d'éventuelles craintes, un autre répond: "Non, peut-être ma mère et mon père en ont un peu, mais je n'y pense pas".
De son côté, le commandant de promotion reconnaît une forme de médiatisation du métier. "L'actualité fait évidemment que les militaires sont plus vus sur le terrain. Certainement il y a un peu de publicité involontaire. Je pense qu'ils font un bon travail et que ça se remarque", explique-t-il.
Peu de femmes
Les élèves féminines restent très minoritaires: 20% à peine des candidats. Mais elles n'en sont pas moins déterminées à aller jusqu'au bout. "Au niveau sportif on se retrouve quand même avec beaucoup d'hommes, donc il faut être à la hauteur, il faut se montrer, surtout comme femme. Mais avec beaucoup d'entrainement je suis sûr que toutes les femmes peuvent y arriver", explique une recrue féminine.
Vos commentaires