Le vol de voitures, un véritable fléau. En 2016, près de 9000 véhicules ont été dérobés en Belgique, avec une prédilection pour la marque Volkswagen. Depuis quelques mois c'est un autre phénomène qui fait son apparition: le vol de pièces, en laissant le véhicule sur place. Aurélie Henneton et Michael Danse ont tenté d’expliquer ce phénomène dans le RTL Info 13 H.
Des vols en série… Il y a un petit plus d’un an, le 24 octobre 2016 Gosselies, 10 véhicules ont été vandalisés en une nuit. Il manquait des pneus, un siège et même un volant. Et les exemples se multiplient. Des véhicules sont ainsi décortiqués sur place pour les pièces.
"On vole directement certaines pièces"
"Les véhicules ne sont plus nécessairement volés pour être vendus en tant que tels mais parfois pour être désossés et donc il arrive qu’on vole un véhicule qu’on va désosser pour certaines pièces qui seront revendues séparément ou alors même on vole certaines pièces directement. On peut avoir des véhicules sur lesquels on va juste aller voler un moteur et donc la personne va se retrouver avec son véhicule mais sans moteur", explique Vincent Fiasse, le procureur du Roi de division de Charleroi.
Les vols de voitures sont stables: 8923 cas en 2016, avec des pics dans les grandes villes. Le phénomène de vols de pièces lui est assez neuf et prend de l’ampleur. Des filières existent bel et bien et évoluent avec les technologies des constructeurs automobiles.
Comme les constructeurs, les voleurs s'adaptent
"Il y a toute une série d’alarmes, etc., qui sont développées, mais comme toujours, les voleurs s’adaptent aussi et ils ont des techniques de plus en plus élaborées pour contourner les systèmes mis en place pour éviter les vols", précise Vincent Fiasse.
Le secteur automobile tente de conserver une longueur d’avance en matière de lutte contre le vol. Mais à son échelle, le propriétaire du véhicule peut aussi agir… Par exemple, en faisant graver son numéro de châssis sur les pièces les plus susceptibles d’être dérobées.
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