Dès ce lundi, les personnes asymptomatiques peuvent à nouveau se faire tester pour le coronavirus. Les autorités reviennent à une stratégie de dépistage plus complète grâce à la mobilisation des laboratoires du royaume. La Belgique pourrait même devenir le pays qui réalise le plus de tests par habitants au monde.
Depuis un mois, les laboratoires ne sont plus débordés, les centres de prélèvements non plus. En cause: la décision d’exclure les personnes asymptomatiques des tests et le semi-confinement. "Maintenant que ça s'est fortement réduit et qu'on en est à 35.000 tests par jour, je pense qu'il faut maintenant redéclencher une autre stratégie qui permettrait d'utiliser nos capacités de testing (ndlr: dépistage) maximales", précise Fabrice Bureau, vice-recteur en charge de la recherche à l'Université de Liège.
Vers les 120.000 tests par jour grâce à la "plateforme bis"
Dès ce lundi, la situation change. Les personnes asymptomatiques peuvent à nouveau se faire tester. Les laboratoires agréés sont préparés: ils sont capables de doubler le nombre de tests actuels et atteindre 70.000 dépistages par jour. Ce n’est pas tout. Pour arriver à 120.000 tests quotidiens, les laboratoires universitaires entrent dans la danse en Wallonie, en Flandre et à Bruxelles. C’est ce qu’on appelle la plateforme bis.
Les laboratoires universitaires prêteront main forte en s’associant chacun à un hôpital (ou à un laboratoire d’analyse médicale). Au total, huit consortiums participent à l’effort de dépistage national : l’UCLouvain et les Cliniques universitaires Saint-Luc Bruxelles, l’ULiège et le CHU Liège, l’UMons et l’hôpital de Jolimont, l’UNamur et le CHU UCL Namur, l’ULB et l’IBC’LAB, la KU Leuven et l’UZ Leuven, l’UAntwerp et l’UZA ainsi que l’UGent et l’UZ Gent.
"C'est énorme. On aura la capacité de testing (ndlr: dépistage) la plus élevée, à mon avis, du monde. Je ne connais pas les chiffres de partout, mais je ne connais pas d'endroit où on peut tester plus de gens", indique Fabrice Bureau, vice-recteur en charge de la recherche à l'Université de Liège.
Une période de rodage
Cette progression ne se fera pas du jour au lendemain. La plateforme bis doit encore se roder. "Il y aura encore peut-être un bug ou l'autre lundi, qui vont se corriger rapidement. En tout cas pour notre stand à Ottignies et les antennes qui sont dépendantes, ça devrait se passer bien, au moins à 90% si pas à 100%", précise Eric Vincke, coordinateur du centre de dépistage d'Ottignies.
Selon les observateurs, il faudra à peu près un mois pour atteindre la capacité maximale de dépistage.
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