Expliquer simplement à un enfant comment il est venu au monde grâce à une fécondation in vitro, voilà le but de l'UZ Brussel ce dimanche. L'hôpital universitaire flamand de Bruxelles a invité 180 familles pour une journée un peu particulière: découvrir les laboratoires et mettre des mots sur des concepts parfois difficiles à comprendre pour les enfants nés avec l'aide de la science.
Il y a sept ans, le calvaire s’arrête pour Hans et Nicole. Après plusieurs tentatives non concluantes, ils se tournent vers le centre de reproduction humaine de Bruxelles pour un dernier espoir. L’inattendu se passe: ils attendent un enfant.
Aujourd’hui, ils reviennent à l’hôpital qui a permis ce miracle avec Elodie, leur fille. "J'avais 40 ans quand j'ai demandé pour avoir un bébé à ma femme", confie Hans, un sourire en coin. "Et voilà, on est passé par l'in vitro. On a fait sept tentatives. Donc celle-ci c'est la huitième, et ça a fonctionné".
Pour expliquer à Elodie comment elle est venue au monde, Hans et Nicole ont choisi de faire confiance aux professionnels qui les ont aidés.
Ça reste difficile à s'imaginer
Au programme de cette journée d’accueil : jeux éducatifs et visite des laboratoires. "Il y a plein d'enfants qui sont nés après fécondation in vitro et leurs parents leur ont expliqué comment ça marchait. Mais quand même, ça reste difficile à s'imaginer. Ici ils peuvent venir, en faisant des jeux, ils vont comprendre ce que c'est la fécondation. Et puis ils peuvent aussi visiter les labos et tout ça. C'est assez important et intéressant pour eux qu'ils réalisent les conditions dans lesquelles ils ont été conçus aux premiers jours", indique Herman Tournaye, chef de service du Centre de reproduction humaine de l’UZ Brussel.
Avec des mots simples, les explications commencent à être comprises: "On va mettre dans une petite boîte les spermatozoïdes et un œuf ensemble, et ça va essayer de rentrer dans l'œuf", explique par exemple une organisatrice à un groupe d'enfants.
Ce petit retour en arrière était important pour Hans et Nicole. Il a permis de se remémorer des souvenirs positifs et de les partager avec Elodie et ses grandes sœurs. "C'est très émouvant", confie la mère. "Ça prend aux tripes", ajoute le père. "Je crois qu'elle (leur fille) ne réalise pas encore bien. Elle regarde mais elle ne se dit pas encore comment elle a été faite. Mais c'est un bon début pour lui expliquer".
En 35 ans, le centre de reproduction humaine a vu naître plus de 32.000 bébés nés par procréation assistée.
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