Des milliers de policiers, environ 10.000, ont marché dans les rues de Bruxelles pour demander plus de considération. Une manifestation nationale était organisée pour dénoncer les violences contre les forces de l'ordre. Régulièrement pointé du doigt, le sujet est revenu brutalement au centre des préoccupations au début du mois, lorsqu'un jeune policier a été tué à Schaerbeek.
Aujourd'hui, les policiers attendaient des réponses concrètes de la part des autorités. Raoul Moulin, Secrétaire permanent CSC-Police, au micro d'Emmanuel Dupont : "Les gens sont excessivement déçus. Ils sont en colère aussi et en attente. Le gouvernement Vivaldi a tout intérêt à aller vers cette attente. Les gens ne pourraient pas comprendre qu'on vienne à faire des promesses d'intention et que les choses ne puissent pas se réaliser dans des délais raisonnables."
Une consultation a eu lieu à 13h entre les syndicats policiers et le gouvernement fédéral. Eddy Quanio, délégué CGSP: "On a encore rien vu de la ministre de l'Intérieur et du Premier ministre par rapport au service policier. Là, il y aune une attente. On parle de l'attractivité du métier de policier, on parle de la fin de carrière. Ce sont des aspects dont attend beaucoup plus de respect de la part du gouvernement."
Après avoir rencontré ce lundi le Premier ministre Alexander De Croo (Open VLD), la ministre de l'Intérieur Annelies Verlinden (CD&V) et le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne (Open VLD), les représentants des syndicats des policiers s'avouent déçus.
Les syndicats de police espéraient une concession du gouvernement sur l'accord salarial et le dispositif NAPAP - non activité préalable à la pension-, le régime d'aménagement de fin de carrière propre aux policiers, qui doit être supprimé après 2022, mais ils ont échoué.
"Les gens ne veulent même pas parler de notre statut. Ils maintiennent la réduction accélérée de la NAPAP et ne veulent pas rappeler le phasage de l'accord salarial. C'est une déception", a commenté Joery Dehaes, délégué ACV (CSC) alors que 10.000 policiers ont manifesté lundi à Bruxelles pour exiger davantage de respect de la part du gouvernement fédéral.
Carlo Medo, président du Syndicat national du personnel de police et de sécurité (SNPS), espérait davantage de ces entrevues. "On a beaucoup parlé, mais je pense qu'on ne s'est pas bien compris. Ils sont prêts à parler de la violence contre la police, mais sur les autres sujets, c'est triste. Je suis très déçu, car aujourd'hui nous avons vu un signal fort de la part des policiers eux-mêmes", a-t-il déclaré.
Les syndicats se disent unis. De nouvelles actions devraient être organisées. "Nous sommes toujours ouverts à la négociation, mais aujourd'hui, une personne sur quatre qui travaille pour la police était ici. Cela ne doit pas être oublié", a conclu M. Dehaes.
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