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Masque obligatoire dès 6 ans: "Ça a des conséquences sur leur bien-être général", assure le délégué général aux droits de l'enfant

Masque obligatoire dès 6 ans: "Ça a des conséquences sur leur bien-être général", assure le délégué général aux droits de l'enfant
© RTL INFO
 
 

Bernard Devos, délégué général aux droits de l'enfant, était l'invité du RTL INFO 13h. Il est revenu sur l'obligation du port du masque pour les enfants de 6 ans et plus.

Alix Battard : Qu'est-ce que cela suscite comme réaction chez vous ?

Bernard Devos, délégué général aux droits de l'enfant : "Les deux mesures principales, c'est le port du masque pour les plus petits et la suppression d'une semaine de cours, l'hybride pour les adolescents. Évidemment, ça touche exclusivement les enfants alors que le reste de la société n'a pas l'air terriblement impacté. Je vois encore des images de stade de football où des supporters éructaient leur joie gentiment. Le télétravail n'a pas l'air d'être terriblement bien contrôlé. Si c'est en plus la conséquence d'une espèce de marchandage politique, c'est encore plus lamentable (…) Cette affaire de masque, j'y suis opposé depuis le début. On sait bien que ce n'est pas véritablement un problème scientifique. Il y a un jugement moral, un geste politique qui est posé et il touche les enfants."

Et sur le fond, a-t-elle un sens d'un point de vue médical ou scientifique ?

"Je pense que porter le masque, c'est assez reconnu, ça va empêcher la propagation du virus, chez les enfants comme chez les adultes. Je comprends le principe, mais on oublie trop souvent les répercussions éventuelles du port du masque en termes de bien-être des enfants. De nouveau, ce n'est pas une atteinte flagrante aux droits de l'enfant. Il y a d'autres raisons de s'inquiéter des droits et du bien-être des enfants mais là, clairement, ça a des conséquences sur le bien-être général des enfants."

À quel niveau ?

"Au niveau des conséquences éducatives, au niveau des perturbations neurologiques, sur les contacts sociaux, les interactions entre les enfants. On peut imaginer les conséquences psychologiques que certains enfants auront. Ce ne sera pas pareil pour tous. À côté de ça, ça demande quand même un travail supplémentaire aux enseignants qui ont d'autres choses à faire en ce moment et qui sont aussi essoufflés. Accompagner cette mesure, ce n'est pas rien. C'est un ensemble de choses qui sont défavorables."

Pour beaucoup de parents, c'est la mesure de trop. Mais que peuvent-ils faire ?

"Je ne sais pas ce qu'ils peuvent faire. Je les rejoins. Il y a quand même un changement de paradigme. Jusqu'à maintenant, on a dit: d'abord nos enfants. On va essayer de les mettre en avant, les privilégier, essayer de ne pas les atteindre dans leur développement et dans leur bien-être général. Jusque maintenant, on n'a pas demandé d'efforts supplémentaires aux enfants, sauf en période où tout est à l'arrêt. Je pense que ce qu'on aurait dû faire et ce qu'on doit encore faire, c'est travailler sur les conditions à l'école. Les classes ne sont toujours pas aérées comme il faudrait, il n'y a toujours pas de détecteur de qualité de l'air, il y a toujours un problème d'hygiène. Il y a des choses à faire."


 

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