Après ce dramatique incendie à New York qui a fait 17 morts, des questions se posent : ce genre de drame pourrait-il arriver chez nous ? Comment nos pompiers sont-ils préparés à intervenir dans ce type de bâtiment ? Et quelles sont les règles de sécurité obligatoires dans ce genre d'immeubles ?
Un exercice de sauvetage dans un immeuble en feu de plusieurs étages, c'est une opération délicate pour les pompiers qui y sont formés plusieurs fois par an.
En quelques secondes, la grande échelle est déployée. "Dans nos zones de secours, nous avons des échelles qui font 33 mètres exactement, à la partie la plus haute. Maintenant, Bruxelles vient d'acquérir une autre échelle, qui va être livré prochainement, de 64 mètres", explique Marc Gilbert, colonel des pompiers de la zone Val de Sambre.
En hauteur, le danger est permanent et l'évacuation des personnes se fait en toute sécurité. "Dans un incendie, la priorité sera toujours de rechercher le foyer parce que c'est l'incendie qui va générer les fumées et qui va compliquer les choses", explique Didier Zavarise, adjudant à la zone de secours Val de Sambre.
Geste essentiel en cas d'incendie : garder les portes fermées
Chauffage d'appoint défaillant ou manque de contrôle, les émanations de fumée peuvent être dramatiques dans un immeuble à appartements. Le premier réflexe doit être de garder les portes fermées.
"C'est ce qui s'est passé vraisemblablement chez nos collègues américains : les portes sont restées ouvertes, les fumées se sont propagées dans le bâtiment, les fumées montent et c'est comme ça qu'on retrouve plusieurs personnes décédées intoxiquées. Non pas brûlées mais intoxiquées et donc qui perdent alors la vie", explique encore Marc Gilbert.
Chez nous, ces dernières années, les normes de sécurité ont été renforcées.
"Le fait d'avoir deux cages d'escalier, d'avoir aussi le système de surpression au niveau de la cage d'escalier, d'avoir le système d'alerte/alarme aussi avec des détections qui permet éventuellement rapidement de prévenir les services de secours", ajoute le colonel.
Le drame new-yorkais rappelle à nos hommes du feu l'importance de leur mission. Chaque année, cette zone de secours réalise une douzaine d'interventions de ce type.
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