En ce jour de rentrée scolaire, il y avait de nombreux absents pour cause de quarantaine. Les directions doivent donc trouver des solutions pour continuer à dispenser les cours malgré tout.
À l’école "Ange gardien" de Le Roeulx (province de Hainaut), la classe de madame Ann est vide ce lundi, tout comme celle de deux de ses collègues des professeurs placés en quarantaine. Pour faire face à la situation, une nouvelle voix depuis ce matin, celle de Madame Izel. Ce week-end, cette professeure intérimaire a été engagée en urgence. Formée pour enseigner en maternelle, la voici qui donne cours aux 6e primaire. "J’étais un peu stressée mais ça va. Les élèves sont chouettes", confie-t-elle.
Cette école de 400 élèves compte une trentaine de professeurs. Ce matin, trois enseignants sont absents, en quarantaine. Parmi les solutions trouvées, intégrer leurs élèves dans d’autres classes. "Généralement, on garde les classes bulles. Mais vu que l’on rentre de congés, c’est pour ça qu’on a pu prendre ces élèves", raconte Nancy, institutrice maternelle.
Dans les prochaines semaines, la situation risque d’être tendue dans les écoles. Cette rentrée est déjà largement perturbée, et les perspectives compliquées. "C’est pas évident de pouvoir remplacer au pied levé des enseignants qui sont mis en quarantaine, explique Sandrine Smeyers, directrice de l’école. C’est déjà pénurie, maintenant. On a des institutrices en polyvalence dans les classes. Maintenant, c’est beaucoup de changements pour les enfants, ce n’est pas évident".
Une situation qui interpelle aussi les parents. Pour contrer le phénomène, ils sont invités à tester les enfants régulièrement. Mais dans les faits, est-ce faisable ? "Je ne vois pas trop l’intérêt. Il faut être honnête, je ne pense pas que tout le monde le ferait non plus", estime une mère de famille.
"Si maintenant, je vois mon enfant qui n’est vraiment pas bien. Alors là, je vais le faire tester mais sinon non, c’est pas quelque chose que je ferais", indique une autre. Quelques heures après la reprise ce lundi 10 janvier, certaines écoles sont déjà dans le rouge. Une situation qui les inquiète.
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