Un nouveau changement entre en vigueur ce jeudi 1er septembre sur le plan judiciaire. Toutes les peines de prison de courte durée, c'est-à-dire entre 2 et 3 ans, seront désormais bel et bien exécutées. Jusqu'ici, la plupart de ces condamnés bénéficiaient d'un bracelet électronique. L'idée est donc de mettre fin au sentiment d'impunité, même si cela risque d'aggraver encore un peu plus le problème de surpopulation carcérale.
Les peines de courte durée, entre 2 et 3 ans, seront désormais exécutées en prison. Pour la magistrature, cette réforme va aggraver le problème de surpopulation carcérale. "On est déjà à 11.000 détenus pour 9.700 places, dans des conditions de salubrité et de manque d'accompagnement qui sont criants. Mais on va ajouter, à ces prisons qui débordent, d'autres détenus encore. Ce qui ne va faire qu'aggraver le problème. Il ne sera pas tenable très longtemps", déplore Marie Massien, porte-parole de l’association syndicale de la magistrature.
Autre conséquence : la durée des peines prononcées. Jusqu'à présent, les magistrats avaient tendance à gonfler les peines pour s'assurer qu'elles soient bien exécutées. "Cela pourrait être un effet positif de cette réforme. C'est de faire en sorte que les peines seront peut-être baissées en pensant qu'elles seront effectivement exécutées. Ceci dit, on pourrait se demander quel est le sens de la détention, quel est le sens de la peine ?", dit la porte-parole de l’association syndicale de la magistrature.
Pour éviter la récidive, des alternatives comme le bracelet électronique, la peine de travail, le sursis ou la probation seraient plus efficaces.
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