La sécheresse et le manque de pluie ont un impact important sur les prairies. L'herbe a brûlé sous le soleil et cela pose problème pour nourrir les animaux. En manque d'herbe cet été, les propriétaires de bétails se voient obligés de puiser dans leurs réserves de foin prévues pour l'hiver, ce qui représente un coût supplémentaire.
"Il n'y a plus rien, c'est de la terre, tout est cramé", nous montre par exemple Quentin De Bonhome, agriculteur. Ce dernier a déjà usé la moitié de sa réserve de foin. "Normalement, je devrais avoir le double de stock. Je ne sais pas comment je vais faire, il me faut normalement un ballot par jour en hiver, donc il m'en faut 160. Je dois en avoir maximum 70 parce qu'il a fallu nourrir les vaches maintenant", nous raconte-t-il ensuite. Démuni, il va devoir se séparer d'une trentaine de vaches pour éviter une catastrophe.
Ce coût pourrait se répercuter in fine sur le prix de la viande en magasin. "Je pense que la répercussion se dirigera entre 12 et 17% d'augmentation. Tout cela va dépendre de combien de temps durera cette sécheresse. Cela équivaut à 25 centimes du kilo", nous précise à ce sujet Antoine Mabille, éleveur de moutons, qui a lui aussi déjà puisé dans ses réserves pour nourrir son troupeau.
Même constat au Refuge du marais, qui accueille 130 chevaux. Pour pouvoir tous les nourrir, avec le problème de la sécheresse, Laura a déjà dû donner "80 ballots" de foin à ses bêtes. Pour pallier le manque d'herbe cette année, le refuge a déjà dû acheter pour "près de 40.000 euros de foin pour couvrir les besoins de l'été et de l'hiver prochain". Une somme totalement hors de budget pour les refuges qui ne vivent que grâce aux dons.
Laura a d'ailleurs lancé un appel sur les réseaux sociaux.
Antoine possède une bergerie de 1.500 moutons et connaît une situation similaire à celle de Laura. Cela a un impact sur son coût de production qui augmente de 15%, une hausse qui risque d'être augmentée sur les consommateurs. "Je pense qu'on va devoir augmenter notre kilo de viande de 50 à 70 centimes pour payer tous les surcoûts qui découlent de la sécheresse".
Pour s'en sortir, certains éleveurs sont même contraints de vendre leurs bêtes à des abattoirs.
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