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Durcissement des mesures et santé mentale: "Il faut un plan national pour aider à passer la porte d’un psy"

Durcissement des mesures et santé mentale: "Il faut un plan national pour aider à passer la porte d’un psy"
 
CORONAVIRUS
 

Sandrine De Tandt, professeure de psychologie clinique à l’Université libre de Bruxelles (ULB) a commenté les nouvelles décisions du Comité de concertation dans l’édition spéciale RTL INFO.

Selon elle, la question n’est pas tant de savoir si on est prêt à revivre des mesures plus strictes. Personne n’est prêt, quelles que soient les conditions dans lesquelles nous nous retrouvons. Maintenant il s’agit de voir quelles sont les choses que nous pouvons mettre en place pour toutes les personnes qui sont fragilisées, précarisées par cette période. Il faudrait avoir de réelles aides pour les individus, qu’on ait un plan fédéral, national de santé mentale qui permette aux personnes qui ne s’autorisent pas ou qui n’ont pas les moyens de venir chez un psy, de pouvoir passer la porte d’un psy de façon temporaire et probablement aussi de pouvoir bien distinguer entre ce qui va nécessiter des ressources individuelles et ce qui va nécessiter une réelle prise en charge du côté de la Santé mentale.

Y a-t-il un risque accru de décrochage scolaire chez les jeunes ?

L’avenir nous le dira. Il est évident que nous sommes dans une période pour la santé mentale de jeunes et surtout pour leur capacité à tenir bon par rapport à leur scolarité qui devient très très critique. Il faut aussi éviter d’avoir un discours qui soit trop alarmiste. Je ferais quand même le pari de dire que ces jeunes ont beaucoup de ressources et il faut leur laisser l’espace de les mobiliser. De toute façon, le modèle pour la scolarité ne fonctionne pas, les étudiants n’arrivent pas à s’y retrouver, les enseignants n’arrivent pas adapter leurs modalités de travail. Je ne sais pas si cette semaine va vraiment avoir un impact mais le message qui est transmis : "Celui de se dire, ça y est on est reparti soi-disant pour un mois, mais il y a un an, on nous avait dit que c’était 15 jours et on a passé plusieurs mois à domicile"… C’est ce message-là qui est inquiétant. Les jeunes commençaient à essayer de se projeter dans l’avenir et ils avaient la sensation qu’ils allaient enfin pouvoir le faire avec la vaccination.


 

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