Les cours de religion ne doivent plus être obligatoires, a dit la Cour constitutionnelle. Une décision de justice, et plusieurs politiques de premier plan ont embrayé : Yvan Mayeur, bourgmestre de la capitale du pays, Rudy Demotte, chef du gouvernement de Belgique francophone, Olivier Chastel, le président du parti francophone de la majorité au fédéral. Ils proposent un débat. Des cours de citoyenneté, et pourquoi pas, s’il faut, carrément à la place de la religion et la morale dans les salles de classes de nos écoles publiques.
Mais pourquoi opposer les deux ?
Non, je ne suis pas une nonette, un illuminé, mais de nombreuses familles voient dans la religion un moyen d’apprendre des valeurs de solidarité, de respect, à leurs enfants. Une hygiène d’esprit personnelle. Le cours de morale, de religion catholique ou islamique comme une philosophie de vie. Et pas comme un diktat, une croyance irrationnelle ou un nid d’intégrisme.
Bien sûr. La pratique de la religion, catholique par exemple, n’est pas à la mode.
Les églises le dimanche ressemblent parfois à un hall de gare un jour de grève. Bien sûr, certaines déclarations conservatrices ne cadrent pas avec l’évolution de notre société: des positions de missionnaires du Vatican, des pratiques de l’islam trop rigoristes, qui provoquent des conflits dans notre vie quotidienne en Belgique au 21ème siècle. Sans oublier le fléau de l’intégrisme qui cause tellement de morts en ce moment.
Mais faire la chasse aux cours confessionnels dans le réseau officiel est une erreur. Une perte.
L’enseignement de la religion à l’école permet la plupart du temps d’en maitriser le contenu. Quant aux familles qui souhaitent inscrire leurs enfants à ces cours, on les envoie tout droit vers les écoles confessionnelles. Où il n’y a plus de mixité.
Nous n’en sommes pas encore là. Pour le moment, les cours de morale et de religion seront juste devenus facultatifs, à la rentrée prochaine.
Et le pain spirituel, il est sur la planche de Joëlle Milquet, la Ministre de l’Education. Pour éviter que des enfants passent deux heures par semaine à remplir des grilles d’Oxo, sur leurs cahiers, à la salle d’étude.
ANTONIO SOLIMANDO (Bel RTL)
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