L’attaque djihadiste d’un couple de policiers à Mantes-la-Jolie, en France, inquiète les syndicats de police chez nous. Ils veulent notamment savoir quel est l'état de la menace qui pèse sur eux, et comment s'en protéger. Pour les rassurer, l'OCAM, l'organe qui analyse les risques d'attentats terroristes a donc invité, ce matin, des responsables des syndicats policiers. Benjamin Samyn et Dominique Sokolowski les ont rencontrés pour le RTLINFO 13H.
Ils étaient fortement demandeurs d’une rencontre, et pour la première fois, l’OCAM les a invités. Les syndicats veulent notamment savoir pourquoi la menace qui pèse sur les forces de police a été baissée au niveau 2. Une estimation évalue le risque à "peu vraisemblable". "Un policier qui, à titre privé va aux Francofolies sera considéré comme un citoyen, donc niveau 3. Tandis que le même policier au même moment, au même endroit, qui fait une patrouille, sera considéré au niveau 2. C’est complètement absurde aux yeux des policiers. Donc nous demandons une élévation de notre niveau de la menace, parce que tout simplement, nous sommes des "citoyens +", nous assurons la sécurité des citoyens", estime Vincent Gilles, président du SLFP Police.
Durant la réunion, le directeur de l’OCAM a expliqué comment ses services s’organisent méthodologiquement pour évaluer les risques, donner des recommandations et des avis, et a précisé qu’à l’heure actuelle, il n’existe aucune menace précise concernant les forces de police.
Autre point évoqué : le type de mesures à prendre, mais cela dépasse les compétences de cet organe d’analyse. "Pour nous, c’est le ministre de l’Intérieur, et nous l’avons interpellé, le représentant en tout cas, lui demandant d’avoir un débat. Un sur l’uniformisation de l’application des mesures, et deux, sur le port permanent de l’arme, puisque ça reste une demande des hommes de terrain", explique Stéphane Deldicque, secrétaire permanent CSC – Police.
"Le ministre a son rôle à jouer, la police fédérale également, et je pense surtout que dans toutes les zones de police, les chefs de corps ont un rôle très important à jouer, et les autorités administratives aussi", estime Thierry Belin, président du syndicat libre SNPS – Province de Namur.
Désormais, les syndicats de police comptent interpeller directement le ministre de l’Intérieur pour aborder les mesures à prendre en urgence, et notamment discuter de la mise en place du port d’armes permanent, et généraliser leur situation exceptionnelle.
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