Le temps partiel a la cote en Belgique : en l’espace de quinze ans, le nombre de travailleuses qui ont opté pour un 4/5ème temps a doublé. Les hommes sont, eux aussi, de plus en plus nombreux à souhaiter travailler moins. Un reportage de Julien Crete et Patrick Lejuste.
Voilà plusieurs années que Séverine Deneubourd a fait le choix d’un travail réduit. Coordinatrice des relations humaines dans une entreprise à Charleroi, elle profite chaque semaine d’une pause le mercredi. Une journée pour elle, mais surtout pour sa famille.
"C’était le souhait de trouver un équilibre qui me permettait de m’épanouir, tant professionnellement qu’en tant que jeune maman à l’époque. Entre temps, j’ai eu un deuxième enfant. C’est vrai que, maintenant, les enfants sont grands, les activités ont changé… Mais ça n’empêche que pour un enfant, c’est agréable et pratique d’avoir une maman à la maison qui peut les véhiculer", explique la travailleuse.
"Je peux recharger les batteries"
Ces dernières années, le nombre de femmes ayant opté pour le 4/5ème n’a cessé d’augmenter. En Belgique, si elles étaient 180 000 en 2000, elles sont dorénavant 370 000. Un emploi du temps modifié qui débloque plusieurs avantages : "Quand je veux m’occuper de ma famille ou de moi, j’ai le mercredi pour le faire, je recharge les batteries. Et quand je reviens au boulot, j’ai la motivation de faire une journée, si pas normale, encore mieux !", poursuit Séverine Deneubourd.
Une autre tendance s’est, elle aussi, fait remarquer : des demandes qui affluent de la part des hommes. En quinze ans, leur nombre a triplé.
Véronique Heemers, chef de service cellule administrative au CHU Charleroi, donne son avis sur le phénomène qui, pour elle, répond à plusieurs objectifs dont la participation à la vie de famille. "Et, de plus en plus souvent, Monsieur et Madame viennent me voir ensemble pour savoir comment aménager le temps de travail", poursuit la chef de service.
Oui mais voilà. Dans les entreprises, seuls les congés parentaux sont une obligation pour l’employeur. Le plus souvent possible, les sociétés souhaitent toutefois répondre favorablement aux demandes.
Vos commentaires