Ce matin dans sa chronique BEL RTL Eco, Bruno Wattenbergh a évoqué le travail à temps partiel: est-ce l'avenir?
Un nombre croissant de nos compatriotes y pensent déjà aujourd’hui : en 2008, un travailleur belge sur quatre travaillait à temps partiel, un chiffre qui est passé aujourd’hui à un sur trois.
Une catégorie de travailleurs n'est pas vraiment plus demandeuse qu'une autre. Tout le monde peut le demander, ou presque.
D’abord, nous avons tous ce cliché du temps partiel réservé aux femmes qui veulent ou doivent s’occuper de la famille pendant que le mari fait sa carrière. Ce n’est plus nécessairement vrai aujourd’hui. Si le temps partiel augmente chez nous pour les deux genres, il augmente proportionnellement plus chez les hommes.
Deuxièmement, la génération actuelle des jeunes apprécie aussi travailler à temps partiel. Plus de 4 jeunes sur 10 optent pour ce régime jusqu’à 25 ans selon les statistiques. Une proportion divisée par deux passé cet âge.
Pourquoi ces jeunes ne se lancent pas immédiatement dans un temps plein ?
La première supposition c’est qu’ils combinent encore des études et du travail, on étudie plus longtemps, et de manière plus fragmentée qu’auparavant. La deuxième supposition c’est que ces jeunes sont conscients qu’ils vont devoir travailleur plus longtemps que leurs parents et qu’ils seraient moins enclins à démarrer sur les chapeaux de roues à temps plein. Une troisième supposition est qu’ils souhaitent une transition douce entre les études et le monde du travail, qu’ils veulent tester les jobs, ou encore, combiner un job avec du temps pour eux, par exemple pour un hobby ou une cause.
Que dire des travailleurs âgés ?
D'après la législation belge sur le travail et les conventions collectives, le travailleur belge est considéré comme "âgé" à partir de 55 ans. Mais il existe aussi un "plan pour les travailleurs âgés des entreprises" qui fixe la limite à partir de laquelle vous devenez un travailleur âgé à 45 ans. Chez ces travailleurs en fin de carrière, on constate que, si les femmes diminuent graduellement leur temps de travail, les hommes, eux, ont de plus en tendance à demander à travailler moins en fin de carrière. Et avec le relèvement de seuils pour prendre sa retraite, cela ne risque pas de s’arranger.
Une conclusion, le travail de demain sera partiel, plus flexible aussi, une flexibilité offerte par le travailleur ET l’employeur … une manière de partager le travail, mais aussi d’éviter l’explosion des pathologies professionnelles. Mais entendons-nous bien, on parle ici du temps partiel souhaité, demandé, … pas de celui qui est imposé dans certains secteurs, surtout aux femmes.
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